Archives
Sortie du 6 mars 2016, Sopeira
Refrain maintenant connu, mauvaises conditions pour une sortie glace, et repli vers du rocher à Sopeira. On sera 4, Christian, Émilien et Daniel, accompagnés de Gabriel, un ami de Christian. Le temps est plutôt maussade, avec quelques flocons en montant vers le tunnel de Vielha mais comme d'habitude ça se dégage en ressortant côté espagnol.
On se gare au dessus du village de Sopeira, et il suffit de traverser la rivière par un joli pont pour accéder à la paroi après une courte marche d'approche.
Un sentier de randonnée parcourt le bord de la rivière
Christian dans la montée
Petit échauffement qui permet de prendre contact avec le rocher
La paroi
La voie choisie est la voie Gosa avec un G (à ne pas confondre avec la voie Cosa avec un C, qui existe aussi dans le secteur). Les cordées sont formées, Christian et Gabriel, Émilien et Daniel.
5 longueurs de dalle, avec comme l'indique le topo une première longueur où se trouve le pas le plus dur, un départ en adhérence sur du rocher bien lisse. "Placa fina" en effet! La voie est semi-équipée, on part donc avec 1 jeu de friends (pas besoin de coinceurs, les fissures sont larges).
Christian dans la dalle...
... assuré par Gabriel
Gabriel au premier point
Le départ à l'air en effet ardu, et un poil engagé. Comme on peut le voir, il faut monter sur la gauche, où il y a quelques prises, puis traverser vers la droite où il n'y en a pas, c'est "tout sur les pieds"! Christian nous propose, à Émilien et moi, que Gabriel monte notre corde sur les premiers points, mais nous déclinons l'offre, ce n'est quand même pas une dalle bien lisse avec retour au sol assuré si tu rates le deuxième point qui va nous faire peur...
Après concertation j'y vais en tête, il paraît que la dalle c'est mon truc :). ça passe après quelques hésitations, le reste de la longueur est plus facile.
Après la première longueur sur dalle de calcaire compact en adhérence, on change de rocher pour trouver un calcaire gréseux à surface polygonale, que les espagnols appellent "peau de crocodile" dans leurs blogs.
Émilien au départ de la deuxième longueur. Il y a des prises, mais il faut quand même bien poser les pieds.
Gabriel termine L3 pendant que Daniel l'attaque.
Gabriel au relais, avec un jolie vue sur la vallée. Le village de Sopeira est dans le méandre de la rivière (derrière le sac à dos...).
L4 est une belle longueur, avec 1 fissure pas commode où il faut mettre 2 friends, et 2 petits toits pas faciles. Émilien négociera tout ça brillamment.
La dernière longueur comporte une traversée à gauche suivie d'une belle dalle.
Émilien au relais de départ de la dernière longueur
Pour la descente, on fait un premier rappel d'une dizaine de mètres, puis on longe la falaise pour aller chercher un deuxième rappel plus long.
C'était pas Riglos, mais il y avait quand même des vautours!
Après le deuxième rappel il faut suivre un système de mains courantes dont les câbles et les cordes ont vu des jours meilleurs. C'est long et un peu pénible, compter une heure pour la descente.
Au final, une super journée d'escalade, Sopeira c'était l'endroit où il fallait être pour grimper ce dimanche, où la météo en France était particulièrement pourrie.
Daniel
ortie du 6 février: Plateau de Saugé, couloir nord-est du Soum des canaus
Pour cette sortie, départ fixé à 5h du matin à Pau. Pour l’objectif du jour, deux options : soit une goulotte dans la face Nord-ouest du Taillon soit une goulotte dans la face Nord-est du Soum des Canaus. Avec cet hiver qui n’en est pas un et la pénurie de glace, Christian craint qu’il y ait trop de monde dans les goulottes du Taillon qui sont des classiques et sont assez en altitude pour être en condition. Du coup nous partons pour le plateau de Saugué et le Soum des Canaus.
Arrivés au plateau de Saugué, il fait encore nuit et pas de trace de neige… Florian est assez pessimiste sur le choix de Christian et craint le but pour cause de conditions trop sèches. Approche à la frontale et après 1 heure de marche nous arrivons au pied de la face à l’aplomb d’une petite goulotte quasiment toute en rocher avec juste quelques misérables centimètres de glace au milieu, pas très engageant… Christian va voir un peu plus loin, le bon couloir est en fait après avec de la neige et de la glace dedans, ouf !
On s’équipe à l’aube naissante avec une vue imprenable sur le Piméné et les Astazou.
On fait deux cordées : Christian et Graziella devant suivis de François et Florian. Les trois premières longueurs sont une alternance de pentes en neige dure à environ 50° et de petits ressauts de 5 à 10 m en glace. C’est bien plaisant, on a même eu un relais au soleil, chose vraiment rare pour une sortie glace/goulotte.
Regard en arrière sur les 3 premières longueurs
Après ces trois longueurs de « chauffe » nous arrivons au crux de la voie, un mur vertical d’une bonne dizaine de mètres. Ressaut entièrement dépourvu de glace dans les conditions du jour. Après une brêve tentative infructueuse de passer dans l’axe, Christian contournera par un système de gradins sur la droite dans des rochers péteux à souhait et donc très difficilement protégeables.
François et Graziella au relais avant le ressaut en rocher
Nous passerons tous ce passage en second et avons apprécié le mental de Christian pour passer en tête dans ce tas de rochers branlants dont quelques uns se décrocheront au passage des seconds. Hormis la qualité du rocher, escalade en IV max pas désagréable et ça a permis de varier les plaisirs.
Graziella et François au départ de la section rocheuse
Vue sur les granges de Saugué, on a pas l’impression d’être début février…
Graziella et François dans la partie en rocher
On terminera la voie par 60 m en neige à 50°, un dernier ressaut de 6-7 m en glace et une dernière pente de neige à 45° pour rejoindre la crête sommitale.
François dans le dernier ressaut en glace
La pente de neige après la partie en rocher, belle ambiance !
Retour d’abord par un parcours d’arête en neige un peu aérien jusqu’à atteindre une brèche. Puis descente d’un petit couloir de neige à 45° en face nord pour ensuite traverser tranquillement le plateau de Saugué jusqu’aux granges.
Malgré des conditions pas optimales, ce fut une sortie bien sympa avec quand même de bons petits passages en glace.
Florian
Pour cette sortie, départ fixé à 5h du matin à Pau. Pour l’objectif du jour, deux options : soit une goulotte dans la face Nord-ouest du Taillon soit une goulotte dans la face Nord-est du Soum des Canaus. Avec cet hiver qui n’en est pas un et la pénurie de glace, Christian craint qu’il y ait trop de monde dans les goulottes du Taillon qui sont des classiques et sont assez en altitude pour être en condition. Du coup nous partons pour le plateau de Saugué et le Soum des Canaus.
Arrivés au plateau de Saugué, il fait encore nuit et pas de trace de neige… Florian est assez pessimiste sur le choix de Christian et craint le but pour cause de conditions trop sèches. Approche à la frontale et après 1 heure de marche nous arrivons au pied de la face à l’aplomb d’une petite goulotte quasiment toute en rocher avec juste quelques misérables centimètres de glace au milieu, pas très engageant… Christian va voir un peu plus loin, le bon couloir est en fait après avec de la neige et de la glace dedans, ouf !
On s’équipe à l’aube naissante avec une vue imprenable sur le Piméné et les Astazou.
On fait deux cordées : Christian et Graziella devant suivis de François et Florian. Les trois premières longueurs sont une alternance de pentes en neige dure à environ 50° et de petits ressauts de 5 à 10 m en glace. C’est bien plaisant, on a même eu un relais au soleil, chose vraiment rare pour une sortie glace/goulotte.
Regard en arrière sur les 3 premières longueurs
Après ces trois longueurs de « chauffe » nous arrivons au crux de la voie, un mur vertical d’une bonne dizaine de mètres. Ressaut entièrement dépourvu de glace dans les conditions du jour. Après une brêve tentative infructueuse de passer dans l’axe, Christian contournera par un système de gradins sur la droite dans des rochers péteux à souhait et donc très difficilement protégeables.
François et Graziella au relais avant le ressaut en rocher
Nous passerons tous ce passage en second et avons apprécié le mental de Christian pour passer en tête dans ce tas de rochers branlants dont quelques uns se décrocheront au passage des seconds. Hormis la qualité du rocher, escalade en IV max pas désagréable et ça a permis de varier les plaisirs.
Graziella et François au départ de la section rocheuse
Vue sur les granges de Saugué, on a pas l’impression d’être début février…
Graziella et François dans la partie en rocher
On terminera la voie par 60 m en neige à 50°, un dernier ressaut de 6-7 m en glace et une dernière pente de neige à 45° pour rejoindre la crête sommitale.
François dans le dernier ressaut en glace
La pente de neige après la partie en rocher, belle ambiance !
Retour d’abord par un parcours d’arête en neige un peu aérien jusqu’à atteindre une brèche. Puis descente d’un petit couloir de neige à 45° en face nord pour ensuite traverser tranquillement le plateau de Saugué jusqu’aux granges.
Malgré des conditions pas optimales, ce fut une sortie bien sympa avec quand même de bons petits passages en glace.
Florian
Sortie du 31 janvier
Au départ prévue comme sortie glace, la sortie de ce dimanche s'est transformée en plan B habituel, c'est à dire direction Riglos, secteur Pena Rueba. 5 grimpeurs accompagnent Christian: des habitués, Loriane, Emilien et Daniel, et 2 nouveaux: Ali, dont ce sera la première sortie en falaise, et Paul, un Anglais qui reprend l'escalade après un arrêt d'une vingtaine d'années, mais qui a de (très) bons restes.
On décide de faire 3 cordées, Christian et Ali, Loriane et Daniel, Émilien et Paul. Les 2 premières cordées feront Sendero limite, (voie 13 ci dessous), une voie pas trop dure, 5 sup max.

Paul lui a repéré une voie un peu plus dure sur Internet et entraîne Émilien dans son sillage: Lorenzo Ortas. C'est une voie assez récente, ouverte en 2014.
Quand on regarde le topo, on frémit un peu:
La première longueur est courte mais débute pat quelque pansas en 6b, bonjour l'échauffement!
L2 est plus abordable avec du 4 puis 6a.
L3 repart dans le dur avec du 6b+.
L4 continue dans la même veine, 6b+ puis 6c...
Ensuite ça se calme un peu, 2 longueurs de 3-4 pour arriver sur une terrasse, et ça repart un peu moins fort que la première partie, avec 2 longueurs dans le 6a/6a+.
Si on va jusqu'en haut (ce qui ne sera pas le cas cette fois ci pour des raisons de temps), il y a encore une longueur de 5 sup/6a, et la dernière vraie longueur part en 5 sup et finit par un passage en 6b.
Mais Paul a surtout retenu que le niveau obligatoire est 5, il est donc confiant, et comme il n'a pas le topo avec lui, il ne sera pas intimidé en attaquant les difficultés.
La troupe approche le pied des voies
Le départ des voies est bien indiqué. Le petit escargot est l'emblème du groupe de grimpeurs Espagnols qui ont ouvert Lorenzo Ortas, les Caracoles Majaras
Le départ de Sendero Limite
Émilien et Paul sont gonflés à bloc...
...et Ali est tout sourire avant d'attaquer
Le départ de Lorenzo Ortas est un peu enlevé, l'occasion pour Paul d'une chorégraphie très esthétique.
Ali au relais, toujours aussi souriant
Loriane mène le train, suivi par Émilien, Paul en arrière garde. Même si Sendero Limite n'est pas une voie dure, il y a quand même de l'ambiance!
Loriane arrive sur la terrasse qui mène à la dernière difficulté de Sendero Limite, un dièdre qui a l'air impressionnant vu d'en dessous, mais qui passe bien grâce à de bonnes prises des 2 côtés.
Christian dans le dièdre.
Ali n'est peut-être pas convaincu, mais il passera brillamment.
Ali et Loriane sur la dernière arête, pas difficile mais impressionnante car le vent souffle par rafales sur le haut du massif
Le groupe au sommet, avec vue sur Riglos de l'autre côté de la vallée
Le descente se fait par la via ferrata, pour clore une super journée d'escalade, que tout le monde a apprécié malgré le vent et la température un peu fraîche. un grand Bravo à Paul et Émilien pour avoir "sorti" Lorenzo Ortas, loin d'être une partie de plaisir, et surtout à Ali pour sa superbe performance pour sa première sortie falaise.
Daniel
Au départ prévue comme sortie glace, la sortie de ce dimanche s'est transformée en plan B habituel, c'est à dire direction Riglos, secteur Pena Rueba. 5 grimpeurs accompagnent Christian: des habitués, Loriane, Emilien et Daniel, et 2 nouveaux: Ali, dont ce sera la première sortie en falaise, et Paul, un Anglais qui reprend l'escalade après un arrêt d'une vingtaine d'années, mais qui a de (très) bons restes.
On décide de faire 3 cordées, Christian et Ali, Loriane et Daniel, Émilien et Paul. Les 2 premières cordées feront Sendero limite, (voie 13 ci dessous), une voie pas trop dure, 5 sup max.

Paul lui a repéré une voie un peu plus dure sur Internet et entraîne Émilien dans son sillage: Lorenzo Ortas. C'est une voie assez récente, ouverte en 2014.

Quand on regarde le topo, on frémit un peu:
La première longueur est courte mais débute pat quelque pansas en 6b, bonjour l'échauffement!
L2 est plus abordable avec du 4 puis 6a.
L3 repart dans le dur avec du 6b+.
L4 continue dans la même veine, 6b+ puis 6c...
Ensuite ça se calme un peu, 2 longueurs de 3-4 pour arriver sur une terrasse, et ça repart un peu moins fort que la première partie, avec 2 longueurs dans le 6a/6a+.
Si on va jusqu'en haut (ce qui ne sera pas le cas cette fois ci pour des raisons de temps), il y a encore une longueur de 5 sup/6a, et la dernière vraie longueur part en 5 sup et finit par un passage en 6b.
Mais Paul a surtout retenu que le niveau obligatoire est 5, il est donc confiant, et comme il n'a pas le topo avec lui, il ne sera pas intimidé en attaquant les difficultés.
Loriane arrive sur la terrasse qui mène à la dernière difficulté de Sendero Limite, un dièdre qui a l'air impressionnant vu d'en dessous, mais qui passe bien grâce à de bonnes prises des 2 côtés.
La première longueur est courte mais débute pat quelque pansas en 6b, bonjour l'échauffement!
L2 est plus abordable avec du 4 puis 6a.
L3 repart dans le dur avec du 6b+.
L4 continue dans la même veine, 6b+ puis 6c...
Ensuite ça se calme un peu, 2 longueurs de 3-4 pour arriver sur une terrasse, et ça repart un peu moins fort que la première partie, avec 2 longueurs dans le 6a/6a+.
Si on va jusqu'en haut (ce qui ne sera pas le cas cette fois ci pour des raisons de temps), il y a encore une longueur de 5 sup/6a, et la dernière vraie longueur part en 5 sup et finit par un passage en 6b.
Mais Paul a surtout retenu que le niveau obligatoire est 5, il est donc confiant, et comme il n'a pas le topo avec lui, il ne sera pas intimidé en attaquant les difficultés.
La troupe approche le pied des voies
Le départ des voies est bien indiqué. Le petit escargot est l'emblème du groupe de grimpeurs Espagnols qui ont ouvert Lorenzo Ortas, les Caracoles Majaras
Le départ de Sendero Limite
Émilien et Paul sont gonflés à bloc...
...et Ali est tout sourire avant d'attaquer
Le départ de Lorenzo Ortas est un peu enlevé, l'occasion pour Paul d'une chorégraphie très esthétique.
Ali au relais, toujours aussi souriant
Loriane mène le train, suivi par Émilien, Paul en arrière garde. Même si Sendero Limite n'est pas une voie dure, il y a quand même de l'ambiance!
Loriane arrive sur la terrasse qui mène à la dernière difficulté de Sendero Limite, un dièdre qui a l'air impressionnant vu d'en dessous, mais qui passe bien grâce à de bonnes prises des 2 côtés.
Christian dans le dièdre.
Ali n'est peut-être pas convaincu, mais il passera brillamment.
Ali et Loriane sur la dernière arête, pas difficile mais impressionnante car le vent souffle par rafales sur le haut du massif
Le groupe au sommet, avec vue sur Riglos de l'autre côté de la vallée
Le descente se fait par la via ferrata, pour clore une super journée d'escalade, que tout le monde a apprécié malgré le vent et la température un peu fraîche. un grand Bravo à Paul et Émilien pour avoir "sorti" Lorenzo Ortas, loin d'être une partie de plaisir, et surtout à Ali pour sa superbe performance pour sa première sortie falaise.
Daniel
15-17 aout 2014 - Ossau et Valle de Tena
En l’absence de notre reporter officiel Daniel, nous nous lançons (Mélanie et Noémie) dans une cordée de rédaction de notre épopée du 15 août à l’Ossau et en vallée de Tena.
Rendez-vous habituel au pont d’Oly à 6h45. Les heureux participants de cette sortie sont David, Mélanie (pour son premier week-end de grande voie), Lloyd et Noémie. Surgit ensuite comme une fusée une 306 break qui nous transporta jusqu’au parking d’Anéou. Ce fut l’occasion pour David et Mélanie de découvrir la conduite sportive de notre guide.
Arrivée au parking on entame la montée vers le refuge de Pombie. La lumière du matin est magnifique. Christian démarre comme une flèche suivi de près par David. Arrivée au refuge, ils ont déjà eu le temps de prendre le café ! Un peu d’organisation au niveau matériel et nous voilà reparti dans l’ascension de la grande Raillère pour démarrer au pied de la voie « la Mailly » 200m, 6 longueurs.
Les espagnols qui nous suivaient optent pour une voie voisine. Ils auront finalement passé la nuit à la belle étoile sur le rocher et nous ne les reverrons descendre en rappel que le lendemain après-midi.
Première longueur en IV, parfait pour se mettre en jambe. Christian commence cette longueur par un peu de jardinage en nous envoyant une grosse motte d’herbe et de terre. Heureusement qu’il vise bien, en plein sur le tas de corde.
Non non, David, on grimpe dans l'autre sens!
On contourne la deuxième longueur par la droite qui est peu intéressante d’après Christian. Elle contient un passage avec une petite fissure que les filles choisissent de passer en dulfer (bénissant la voie jaune d’entrainement de Blanchard montée par Emilien) et les garçons optent pour une autre technique car ils n’ont pas « des petites doigts de filles ».
La troisième longueur est la seule cotée 6a. Christian nous montre le chemin, très simple: il faut monter en opposition le long d’une faille, se coucher horizontalement sur le haut du rocher pour attraper un baquet (cotation Ravier : “là, il y a un petit pas athlétique : tu te couches et tu pousses!”), se balancer selon la technique du singe, les pieds dans le vide, pour se rétablir de l’autre côté du caillou. Ensuite, deux petits pas pour passer la fissure suivante et le tour est joué ! Bon, on se lance, un peu sceptique. Malgré le sac pendouillant entre les jambes, pas si facile de se hisser dans cette faille étroite et la parade du singe est assez méconnaissable. Et pour la fissure chacun sa technique, en dulfer toujours pour les filles (efficace mais fatiguant, c’est là qu’on se dit qu’une dulfer dans le devers à Blanchard permettrait d’améliorer notre technique. Emilien tu prends des notes ?) et plus aérien pour les garçons
Note importante : Voici le signe distinctif de David.
Si vous croisez quelqu’un dans cette pose, c’est surement lui.
Difficile de prendre une photo sans, même s’il est pris par surprise..
Presque sûre qu’il grimpe comme ça !
Retour au refuge pour une bière, uniquement dans le souci d’éviter les crampes ?, selon David. On songe à remonter au col de Suzon mais le brouillard nous rattrape et l’on finit bien au chaud à déguster un délicieux repas à côté de sympathiques allemands et perpignanais.
Une lichette de whisky plus tard (uniquement pour bien dormir) généreusement partagé par Rémi Thivel « le beau gars aux yeux bleus » (raison de plus pour ne pas refuser, hein Mélanie), et on grimpe au troisième niveau de couchette (c’est bon, on a l'entraînement) où l’on ne tient même pas assis.
Réveil 6h20, petit dej’ 6h30 (et oui, on est des rapides) et décollage à 7h en direction du pierrier et de la voie « des surplombs » qui en fait les contourne tous (quelle chance !), 290m 8 longueurs.
On espère enchaîner avec la Super Jolly, 6 longueurs, et redescendre par la voie des vires. Il fait un froid d’enfer : bonnet, polaire et coupe vent sont de rigueur toute la journée. L’escalade est difficile avec les doigts gelés.
On laisse passer devant une cordée que Christian connait bien. L’itinéraire n’a pas l’air évident. Christian s’impatiente un peu « Mais qu’est ce qu’elle fait ?! Mais non prend à gauche ! Mais non à droite !) même d’en bas, on s’y perd un peu. Nous décollons ½ heure plus tard. Deux autres cordées font la queue, l’une d’entre elle changera finalement de voie.
Les premières longueurs alternent le IV/V/V+ dans des dièdres. On ne sent plus nous doigts mais avec surprise, ça tient quand même. Notre pipelette du groupe nommée David (et non ce n’est pas Lloyd, qui l’eu cru ?) prend son temps sur la première longueur pour poser consciencieusement ces premiers friends. On accélère un peu dans les autres longueurs pour « mettre du rythme ».
Le second de la première cordée, un peu égaré, nous repasse devant au quatrième relais. Christian était d’ailleurs remonté comme une pendule prêt à bondir, ne l’ayant pas reconnu tout de suite, pensant qu’on se faisait déjà doubler par la cordée suivante (faut pas rigoler avec notre Loeb des Pyrénées).
Après quelques contorsions pour désenrouler notre corde, nous voilà prêtes à démarrer la cinquième longueur : Petite traversée avec des écailles qui bougent (rassurant), suivi d’une fissure pour laquelle David, nous suivant de près, crie à l’embouteillage et une autre traversée plus impressionnante, pendant laquelle Mélanie pense déjà au repas du soir pour se donner du courage!
Finalement cette longueur en réchauffe certains. Lloyd se dévêtit et en fait tomber son casque. Joli vol ! Mélanie, l’accompagnant de concert, en perd son reverso. Pas pratique pour le rappel.. mais non mécontente de battre le record de lancé de reverso détenu jusqu’à présent par Daniel.
L6 : Démarrage avec un « petit pas » pas évident. Personnellement plus trop dedans avec tous ces lancés de matériel. Enchainement avec une Dulfer qui parait interminable (Mélanie se demande pourquoi elle est là) pour finir par un balancier pour enjamber un gros bloc.
L7 : Bien contentes de finir la longueur précédente. On apprend que le pire est à venir (gloups) Passage en cheminée, on ne sait pas trop où mettre les pieds. (Mélanie se dit alors que c’est un sport de « malade »). Heureusement, parmi les rares pitons de la voie, deux d’entre eux sont placés dans la partie permettant à certain(e)s d’entre nous de « tirer au clou » comme l’aurait conté notre cher rédacteur en chef.
L8 : Dernière longueur facile, relevant de la balade entre des buissons. Attention Mélanie fait du jardinage au passage !
Enfin arrivés, nous ne pourrons pas enchainer avec la super Jolly vue l’heure déjà bien avancée. Christian se prépare pour le premier rappel en nous faisant une démo avec 4 mousquetons à la place du descendeur. David revêt à son habitude ses gants, Christian toujours ébahi de cet équipement prononce un « mais c’est incroyable ça ! ».
La cordée derrière nous se presse dans les rappels pour enfin « voir les filles ». Entre deux rappels nous présentons Mélanie à Romain. Nous sommes alors très satisfaits d’avoir casé notre célibataire du groupe. Malheureusement, malgré des promesses de retrouvailles au refuge, l’idylle ne fut pas au rendez-vous. Tant pis on aura essayé..
Traditionnelle bière de récupération au refuge mais cette fois ci accompagnée de saucisson. Apéro de luxe ! Mais il fallait bien ça pour affronter la douche glacée (on avait fait l’impasse le premier jour à l’exception de David le courageux). Après un repas tout aussi délicieux que la veille, s’en suivit un repos bien mérité.
Le lendemain, réveil 6h, pour un départ à 7h. Nous quittons l’Ossau avec un peu de regret. Le levé de soleil est superbe.
On zigzague entre les vaches et on finit par retrouver le parking après une traversée de rivière et des pieds trempés. Arrivés à Formigal on entame la montée vers Foratata pour faire la voie « Valle de Tena », 250 m, 9 longueurs que l’on fera en 7.
Personnellement la montée fut rude avec des crampes aux jambes, malgré la bière de la veille (j’aurais du en boire plus !) mais le paysage était somptueux et coloré.
Contrairement à l’Ossau, la voie est bien équipée, pas besoin de friends ou coinceurs. Une douzaine de dégaines suffisent. Le tout au chaud en plein soleil, le froid de la veille est vite oublié.
Christian fait du nettoyage en enlevant une grosse plaque en plastique qui indique le départ de la voie. Ca fera un souvenir à Mélanie ? Les deux premières longueurs, Mélanie découvre, comme on lui avait raconté la veille, comment faire l’araignée sur la dalle. Tout en adhérence sur les pieds, et pas grand chose pour les mains. Imitation réussie !
L3 : Dernière longueur de dalle avec des alternances de cannelures. Superbe !
L4 : Longueur un peu plus soutenue avec un petit surplomb.
Christian décide d’enchainer les deux prochaines longueurs. La corde est un peu courte et on est obligée de démarrer la longueur en corde tendue pour que Christian puisse atteindre le relais. L5 : Dièdre/Cheminée sympathique ou il est facile de se coincer pour avancer (si on lit hors contexte, ça n’a pas trop de sens).
L6 : Belle fissure un peu « chaude » à passer au goût de Mélanie. Normal, on est plein sud.
L7 : C’est là que ça se gâte. On observe attentivement Christian pour s’imprégner de la méthode. Dernière petite couche de crème solaire et nous voila partis entre passage en opposition, pied écartés sur le dièdre et quand même un petit tirage sur une longue sangle laissée gentiment par Christian. On s’en sort finalement pas trop mal.
On enchaine ensuite L8 et L9 avec un passage en cheminée. « Attention ne vous enfoncez pas trop dedans » nous crie Christian. Raté pour ma part. J’aurais du enlever le sac qui m’a valu de rester quelques secondes bien coincée.
Après avoir profité de cette magnifique vue, on redescend par des vires, ravis de cette belle journée.
Ah ça y est, Mélanie a été contaminée par David !
On entame ensuite le rallye Formigal-Pau. On se place on bonne position en remontant petit à petit la file de voitures, les obligeant à se rabattre à coup de klaxon, pour finalement remporter la course. Mélanie avoue qu’elle ne conduit pas tout à faire pareil mais qu’elle prend des notes. ça promet ! Pour fêter cette victoire, rituelle petite bière de fin de journée à l’auberge du caviste à Louvie-Juzon.
Le mot de la fin de Mélanie, réconciliée avec le rocher, « on remet ça quand ?»
14-15 juin 2004 - Anso puis Riglos
Après le désistement
de dernière minute d‘Émilien (il avait un mot d’excuse du médecin!) je me suis retrouvé seul pour le weekend avec
Christian. Je vais donc vous faire partager ces 2 jours de grimpe, sous
forme de témoignage à destination des nouveaux arrivants au club et des
générations futures.
- Samedi
14 juin: Anso
Tout commence normalement, rendez vous 7 heures au pont d’Oly, et en route pour Anso. C’est juste de l’autre côté de la Pierre Saint Martin, mais il est beaucoup plus facile de passer par le Somport, puis Jaca (traditionnel arrêt pipi - café cortado dans le petit bar juste à la sortie), direction Pamplune puis on monte plein nord vers Hecho et Anso, que l‘on dépasse pour arriver dans les gorges au bord desquelles sont les parois. La voie proposée par Christian s‘appelle « Biba Fidel ».
C’est là que j’ai fait une erreur à éviter quand vous êtes seul avec Christian et que vous pensez vous en tirer avec un truc cool en second: ne faites pas comme moi, il faut impérativement regarder le topo avec attention, ne pas se contenter d‘un petit coup d‘œil du style «oh ça n‘a pas l’air trop dur, là le 6b+ ça doit être un pas de tire-clou, pas de souci ». Erreur funeste, comme on va le voir.
Nous voilà donc partis pour une marche d’approche courte, un peu plus d’une demi-heure, d’abord un sentier balisé puis une sente étroite qui serpente entre les buis pour nous amener au pied de la voie. A propos de serpent, nous somme passés à côté de cette couleuvre en train de digérer. Ce qui a donné l’occasion à Christian de me raconter qu’un jour en ouvrant une voie de l’autre côté de la vallée, il s’est fait mordre par une vipère, et comme il a de l’humour et qu’il n’est pas rancunier, il a baptisé la voie «venin de jardin».
La couleuvre
Au pied de la voie il y a une
cordée de 3 qui attaque. Les 3 premières longueurs en 5 montent dans une
fissure, le rocher est moyen, un calcaire très fracturé, mais rien de bien dur.
Au moment où Christian arrive presque au 1er relais, je vois son sac à dos en train de s’ouvrir, je crie « attention » une seconde trop tard et un objet noir tombe du sac, rebondit sur le rocher et vient s’échouer dans les buissons à mes pieds, évitant le grand saut de justesse. C’est son appareil photo, qui a assez bien résisté à la gamelle, juste l’écran HS, mais bon, ça ne le met pas de bonne humeur. L’escalade est plaisante, et la vue sur la vallée superbe.
Suivent 2 traversées vers la droite entrecoupées d’un petit passage vertical en 6a.
Traversée avant d'attaquer les choses sérieuses, et saxifrages en fleur
La longueur suivante
me donne l’occasion de fournir aux nouveaux arrivants de la section et aux
futures générations de grimpeurs un petit lexique de cotation de difficulté des
voies. Nous sommes tous familiers avec la cotation française, 5 sup, 6a, etc.
Certains connaissent peut-être l’échelle américaine, où 5.10 est l’équivalent d’un
bon 6a de chez nous, mais vous ne connaissez sans doute pas l’ «échelle de
Ravier», une sorte d’échelle de Richter de l’escalade, dont les degrés
possèdent leur définition caractéristique, et que je vous livre:
·
C’est pas dur, mais bon, faut faire attention: 4
·
Là il y a un pas!: 5/5 sup
·
Là tu fais gaffe!: 6a bien engagé
·
Tu veux un bout de corde?: un pas de 6a un peu dur à
l’arrivée au relais
·
Mets une sangle ! Tu mets ton pied dedans et tu
pousses !: 6a+/6b
Et ce degré là que je ne
connaissais pas encore:
«Putain mais il est vachement dur
ce pas !»: un pas de 6b+ qu’il avait oublié.
Pas besoin de vous dire que j’ai
tiré au clou...
Après c’est 5 sup,
tranquille, juste un moment un peu chaud où j’ai la désagréable surprise de
décoller de la paroi un bloc de la taille d’une valise en montant dessus. Il
reste accroché, je décide de le pousser dans le vide (personne en dessous, on a
fait une traversée vers la droite, et il tombe en bas dans un grand fracas). Je
raconte ça à Christian au relais qui me dit en substance «oui, j’ai entendu,
mais comme il n’y a pas eu de cri et que la corde ne s’est pas tendue, je me
suis dit que c’était bon».
Arrive ensuite le
« crux» de la voie, 2 longueurs, 6b puis 6b+, et c’est là que je regrette
amèrement de ne pas avoir été plus curieux: ce ne sont pas 2 petit pas de
tire-clou comme je le pensais, mais 2 vraies longueurs de vrai 6b, dans un
dièdre renversé (sur la photo il est à peu près vertical, c’est après que ça se
gâte).
Le dernier dièdre
Je ne sais pas si
vous avez remarqué mais les dièdres ont une fâcheuse tendance à n’avoir des
prises que d’un seul côté. Celui-ci ne déroge pas à la règle, et il n’y en a
pas beaucoup, des prises. S’ensuit une longue bataille (en plus Christian a enchaîné les 2 longueurs car elles sont assez courtes), durant laquelle j’ai
tout le loisir de parfaire ma technique d’artif, (lire j’ai tiré sur toutes les
dégaines)!
Arrivés en haut on
peut admirer le paysage qui nous entoure. La descente nous amène à emprunter un
canyon, descente rapide parfois un poil engagée, entrecoupée de ressauts que
nous passons en posant de petits rappels sur les arbres.
La descente
Ensuite on fait les sangliers
pour rejoindre le chemin de rando.
Bilan en temps:
approche 45 minutes, escalade environ 4 heures, descente 2 heures, une belle
journée. On monte au camping où on avait prévu de rester, mais le mauvais temps
est annoncé, et nous activons le plan B habituel, direction Riglos.
Après dîner au resto du camping de Murillo de Gallego (cf. compte-rendu précédent), Christian me propose d’aller passer la nuit à l’ «abri de la gare». Avertissement aux nouveaux arrivants de la section et aux nouvelles générations de grimpeurs: Christian adore cet endroit, et il fera tout pour vous y emmener bivouaquer ! C’est en fait la salle d’attente de la gare de Riglos, un abri sur le quai assez grand pour coucher à 5-6.
Dimanche 15 juin: Riglos
Photo et topo trouvés sur un blog espagnol : http://www.elplafon.es/w/articulos/rabada-navarro-al-fire-en-riglos/
Ayant dormi sur place, nous attaquons vers 8 heures, la voie est encore à l’ombre et on supporte le coupe vent, lequel est d’ailleurs fort et le restera toute la journée. Au pied de la première longueur, Christian me dit «c’est la plus dure de la voie». Effectivement il y un pas de bloc trop dur pour mes petits doigts, que je passe en mettant le pied dans une sangle.
Le cheminement est compliqué, la voie est «naturelle» et zigzague en recherchant les lignes de faiblesse de l’éperon. Comme on le voit sur le topo, il y a donc une succession de traversées et de passages verticaux ou en diagonale, c’est très paumatoire. D’ailleurs la petite note en haut à droite l’indique, ne pas commettre l’erreur d’y aller sans schéma.
Ce qui m’amène à un autre message à destination des nouveaux arrivants de la section et des nouvelles générations (et des anciennes aussi, pour le coup) : c’est là que prendre un guide comme Christian prend tout son sens, et ce pour 2 raisons:
· Il connait l’itinéraire (d’accord il n’avait pas le topo, mais on n’était pas sensés venir à Riglos, on devait rester 2 jours à Anso). Il m’a juste dit à un relais: « bon sur cette longueur là tu vas peut-être m’entendre gueuler, parce que je me perd tout le temps». Mais il ne s’est jamais perdu.
· Il gère le tirage de main de maître, et dans une voie comme celle là, c’est essentiel. J’ai eu droit à une démonstration magistrale, car pour gérer les changements de direction dus aux zigzags, il construisait un réseau de cordes que n’aurait pas renié une dentellière, une maille à droite, une maille à gauche un renvoi par ci, une grande sangle par là, du grand art.
Après il n’est pour rien dans le fait que les traversées sont peu voire pas protégées, et au bout d’un moment ça use (je hais les traversée…)
Les traversées, photos du blog
La dernière (photo de droite) avait un point à l’entrée et l’autre 20m plus loin, était gazeuse à souhait, et enchaînait sur un (court) passage en 6b. Ça m’a achevé et je suis arrivé au relais un poil liquéfié…Jusqu’à ce moment de la voie je pensais que Rabada et Navarro en avaient une grosse paire (pardon pour les oreilles féminines) mais là j’en étais sûr, c’étaient des malades!!
Restaient 2 longueurs, 6a puis 5 (ou 6a+ puis 5 sup selon les topos), verticales, avec un caillou d’enfer, pas les patates arrondies de certains secteurs mais de petits blocs de calcaire bien sculpté, avec un super grip, qui m’ont réconcilié avec Riglos.
Bilan en temps : approche 10 minutes, à peu près 6 heures d’escalade, puisque avec la descente on était devant la cervoise à 15 heures au bar. Une autre belle journée, retour à Pau à 20 heures après un super weekend de grimpe.
Sortie Riglos Pena Rueba 29-31 mai 2014
La sortie telle que proposée par Jocelyne pour ce week-end de l’Ascension devait combiner le festival montagne d’Ax les Thermes et la grimpe en Ariège. Au vu des mauvaises prévisions météo de ce côté ci des Pyrénées, le plan B a été activé, et nous nous sommes donc retrouvés à Riglos, pour 3 jours de grimpe que nous espérions ensoleillée. Ça a été le cas, sauf le dimanche, comme vous lirez plus loin.
Jocelyne, Philippe, Bernard, Pierre, Daniel composaient l‘équipe, et Marion nous rejoindra le dimanche.
Plutôt que le massif de Riglos qui vu le temps en France s’annonçait fréquenté (et que nous pensions peut-être un peu dur pour nos petits bras…) nous avons choisi le secteur de la Pena Rueba, ce qui permet une grimpe plus abordable.
Jeudi 29 mai. Voie Sendero limite. 300m, 12 longueurs, V+ max. (voie 13 ci-dessous)
A notre arrivée jeudi en fin de matinée, nous optons pour cette voie, que j’ai grimpée fin avril avec Christian et la famille Gaucher (Eric et son fils Jean). Les cordées sont formées: Jocelyne et Daniel, Bernard avec Pierre et Philippe.
Préparation des cordées
Bernard attaque
Les premières longeurs grimpent gentiment
Après ça se redresse un peu
Le boys band au sommet
Jocelyne et Daniel dans la descente
La grimpe est homogène, jamais trop dure, une belle voie pour débuter le séjour. Après la descente par la via ferrata, on s’installe au camping de Murillo de Gallego, l’Armalygal. Les emplacements sont tracés au milieu des oliviers, le cadre est superbe, au bord de la rivière, avec une vue imprenable sur les Mallos de Riglos de l’autre côté de la vallée. L’accueil est chaleureux et tout le monde parle français. Leur site web : http://www.armalygal-camping.com/?lang=fr
Le lendemain nous choisissons d’aller tester la face est de la Pena Rueba, avec cet éperon qui comme le dit le topo est «élégant et de difficulté constante», avec 3 longueurs en IV, 4 longueurs en V et 2 en V+. Malheureusement le vent se lève en arrivant près du sommet, ce qui nous oblige à terminer la dernière longueur quasiment à 4 pattes.
Les cordées dans la voie
Pierre et Bernard au relais
Superbe vue sur les Mallos de Riglos
La troupe à la descente
En arrivant au camping nous retrouvons Marion, qui va grimper avec nous le samedi.
Samedi 31 mai. Voie Santi Sagaste. 240m, 6a, 9 longueurs (voie 21 ci-dessous)
Forts de l’expérience ventée de la veille, nous décidons de retourner sur la face sud, qui est abritée du vent.
Bernard et Marion partent pout une voie semi équipée, histoire de poser quelques friends et coinceurs. Le reste de la bande opte pour la voie Santi Sagaste.
Le 6a est concentré au départ sur 4-5 points rapprochés, et un arbre salvateur permet d’aller mousquetonner le 1er point). Il faut quand même s’employer pour franchir ce premier mur.
L’escalade dans les longueurs de V+ est soutenue, il faut se battre pour passer les panzas, et on trouve les points bien éloignés.
Quand Jocelyne arrive en bas de la dernière longueur difficile, le rideau de pluie et de grêle que nous voyons plus à l’est se rapproche et finit par nous arroser copieusement. On fait le petit train pour ramener tout le monde au relais où se trouve Jocelyne. Heureusement le mur est vertical, sans panzas et il y a de bonnes prises, et l’adhérence sous la pluie est surprenante dans le bon sens du terme. Tout le monde se retrouve trempé et frigorifié. Il nous reste 2 longueurs de III et nous rattrapons la via ferrata pour descendre, le soleil revient et nous permet de nous sécher et nous réchauffer. En descendant la via ferrata, nous croisons Bernard qui était remonté pour voir ou nous en étions.
Après un dernier diner au camping, on reprend la route pour une arrivée tardive à Pau, avec comme d’habitude la pluie dès qu’on sort du tunnel du Somport.
Marion
Ah cette mode des selfies!
Philippe et Pierre
Jocelyne et Daniel
Vous avez dit fatigués?
Dernier dîner avec vue sur les Mallos
19 janvier 2014 - Cascade de glace à Riglos
Au moment où Christian arrive presque au 1er relais, je vois son sac à dos en train de s’ouvrir, je crie « attention » une seconde trop tard et un objet noir tombe du sac, rebondit sur le rocher et vient s’échouer dans les buissons à mes pieds, évitant le grand saut de justesse. C’est son appareil photo, qui a assez bien résisté à la gamelle, juste l’écran HS, mais bon, ça ne le met pas de bonne humeur. L’escalade est plaisante, et la vue sur la vallée superbe.
Suivent 2 traversées vers la droite entrecoupées d’un petit passage vertical en 6a.
La longueur suivante
me donne l’occasion de fournir aux nouveaux arrivants de la section et aux
futures générations de grimpeurs un petit lexique de cotation de difficulté des
voies. Nous sommes tous familiers avec la cotation française, 5 sup, 6a, etc.
Certains connaissent peut-être l’échelle américaine, où 5.10 est l’équivalent d’un
bon 6a de chez nous, mais vous ne connaissez sans doute pas l’ «échelle de
Ravier», une sorte d’échelle de Richter de l’escalade, dont les degrés
possèdent leur définition caractéristique, et que je vous livre:
·
C’est pas dur, mais bon, faut faire attention: 4
·
Là il y a un pas!: 5/5 sup
·
Là tu fais gaffe!: 6a bien engagé
·
Tu veux un bout de corde?: un pas de 6a un peu dur à
l’arrivée au relais
·
Mets une sangle ! Tu mets ton pied dedans et tu
pousses !: 6a+/6b
Et ce degré là que je ne
connaissais pas encore:
«Putain mais il est vachement dur
ce pas !»: un pas de 6b+ qu’il avait oublié.
Pas besoin de vous dire que j’ai
tiré au clou...
Après c’est 5 sup,
tranquille, juste un moment un peu chaud où j’ai la désagréable surprise de
décoller de la paroi un bloc de la taille d’une valise en montant dessus. Il
reste accroché, je décide de le pousser dans le vide (personne en dessous, on a
fait une traversée vers la droite, et il tombe en bas dans un grand fracas). Je
raconte ça à Christian au relais qui me dit en substance «oui, j’ai entendu,
mais comme il n’y a pas eu de cri et que la corde ne s’est pas tendue, je me
suis dit que c’était bon».
Arrive ensuite le
« crux» de la voie, 2 longueurs, 6b puis 6b+, et c’est là que je regrette
amèrement de ne pas avoir été plus curieux: ce ne sont pas 2 petit pas de
tire-clou comme je le pensais, mais 2 vraies longueurs de vrai 6b, dans un
dièdre renversé (sur la photo il est à peu près vertical, c’est après que ça se
gâte).
Le dernier dièdre
Je ne sais pas si
vous avez remarqué mais les dièdres ont une fâcheuse tendance à n’avoir des
prises que d’un seul côté. Celui-ci ne déroge pas à la règle, et il n’y en a
pas beaucoup, des prises. S’ensuit une longue bataille (en plus Christian a enchaîné les 2 longueurs car elles sont assez courtes), durant laquelle j’ai
tout le loisir de parfaire ma technique d’artif, (lire j’ai tiré sur toutes les
dégaines)!
Arrivés en haut on
peut admirer le paysage qui nous entoure. La descente nous amène à emprunter un
canyon, descente rapide parfois un poil engagée, entrecoupée de ressauts que
nous passons en posant de petits rappels sur les arbres.
La descente
Ensuite on fait les sangliers
pour rejoindre le chemin de rando.
Bilan en temps:
approche 45 minutes, escalade environ 4 heures, descente 2 heures, une belle
journée. On monte au camping où on avait prévu de rester, mais le mauvais temps
est annoncé, et nous activons le plan B habituel, direction Riglos.
Après dîner au resto du camping de Murillo de Gallego (cf. compte-rendu précédent), Christian me propose d’aller passer la nuit à l’ «abri de la gare». Avertissement aux nouveaux arrivants de la section et aux nouvelles générations de grimpeurs: Christian adore cet endroit, et il fera tout pour vous y emmener bivouaquer ! C’est en fait la salle d’attente de la gare de Riglos, un abri sur le quai assez grand pour coucher à 5-6.
Dimanche 15 juin: Riglos
La dernière (photo de droite) avait un point à l’entrée et l’autre 20m plus loin, était gazeuse à souhait, et enchaînait sur un (court) passage en 6b. Ça m’a achevé et je suis arrivé au relais un poil liquéfié…Jusqu’à ce moment de la voie je pensais que Rabada et Navarro en avaient une grosse paire (pardon pour les oreilles féminines) mais là j’en étais sûr, c’étaient des malades!!
Restaient 2 longueurs, 6a puis 5 (ou 6a+ puis 5 sup selon les topos), verticales, avec un caillou d’enfer, pas les patates arrondies de certains secteurs mais de petits blocs de calcaire bien sculpté, avec un super grip, qui m’ont réconcilié avec Riglos.
Après dîner au resto du camping de Murillo de Gallego (cf. compte-rendu précédent), Christian me propose d’aller passer la nuit à l’ «abri de la gare». Avertissement aux nouveaux arrivants de la section et aux nouvelles générations de grimpeurs: Christian adore cet endroit, et il fera tout pour vous y emmener bivouaquer ! C’est en fait la salle d’attente de la gare de Riglos, un abri sur le quai assez grand pour coucher à 5-6.
Dimanche 15 juin: Riglos
Photo et topo trouvés sur un blog espagnol : http://www.elplafon.es/w/articulos/rabada-navarro-al-fire-en-riglos/
Ayant dormi sur place, nous attaquons vers 8 heures, la voie est encore à l’ombre et on supporte le coupe vent, lequel est d’ailleurs fort et le restera toute la journée. Au pied de la première longueur, Christian me dit «c’est la plus dure de la voie». Effectivement il y un pas de bloc trop dur pour mes petits doigts, que je passe en mettant le pied dans une sangle.
Le cheminement est compliqué, la voie est «naturelle» et zigzague en recherchant les lignes de faiblesse de l’éperon. Comme on le voit sur le topo, il y a donc une succession de traversées et de passages verticaux ou en diagonale, c’est très paumatoire. D’ailleurs la petite note en haut à droite l’indique, ne pas commettre l’erreur d’y aller sans schéma.
Ce qui m’amène à un autre message à destination des nouveaux arrivants de la section et des nouvelles générations (et des anciennes aussi, pour le coup) : c’est là que prendre un guide comme Christian prend tout son sens, et ce pour 2 raisons:
· Il connait l’itinéraire (d’accord il n’avait pas le topo, mais on n’était pas sensés venir à Riglos, on devait rester 2 jours à Anso). Il m’a juste dit à un relais: « bon sur cette longueur là tu vas peut-être m’entendre gueuler, parce que je me perd tout le temps». Mais il ne s’est jamais perdu.
· Il gère le tirage de main de maître, et dans une voie comme celle là, c’est essentiel. J’ai eu droit à une démonstration magistrale, car pour gérer les changements de direction dus aux zigzags, il construisait un réseau de cordes que n’aurait pas renié une dentellière, une maille à droite, une maille à gauche un renvoi par ci, une grande sangle par là, du grand art.
Après il n’est pour rien dans le fait que les traversées sont peu voire pas protégées, et au bout d’un moment ça use (je hais les traversée…)
Les traversées, photos du blog
Restaient 2 longueurs, 6a puis 5 (ou 6a+ puis 5 sup selon les topos), verticales, avec un caillou d’enfer, pas les patates arrondies de certains secteurs mais de petits blocs de calcaire bien sculpté, avec un super grip, qui m’ont réconcilié avec Riglos.
Sortie Riglos Pena Rueba 29-31 mai 2014
La sortie telle que proposée par Jocelyne pour ce week-end de l’Ascension devait combiner le festival montagne d’Ax les Thermes et la grimpe en Ariège. Au vu des mauvaises prévisions météo de ce côté ci des Pyrénées, le plan B a été activé, et nous nous sommes donc retrouvés à Riglos, pour 3 jours de grimpe que nous espérions ensoleillée. Ça a été le cas, sauf le dimanche, comme vous lirez plus loin.
Jocelyne, Philippe, Bernard, Pierre, Daniel composaient l‘équipe, et Marion nous rejoindra le dimanche.
Plutôt que le massif de Riglos qui vu le temps en France s’annonçait fréquenté (et que nous pensions peut-être un peu dur pour nos petits bras…) nous avons choisi le secteur de la Pena Rueba, ce qui permet une grimpe plus abordable.
Jeudi 29 mai. Voie Sendero limite. 300m, 12 longueurs, V+ max. (voie 13 ci-dessous)
A notre arrivée jeudi en fin de matinée, nous optons pour cette voie, que j’ai grimpée fin avril avec Christian et la famille Gaucher (Eric et son fils Jean). Les cordées sont formées: Jocelyne et Daniel, Bernard avec Pierre et Philippe.
Préparation des cordées
Bernard attaque
Les premières longeurs grimpent gentiment
Après ça se redresse un peu
Le boys band au sommet
Jocelyne et Daniel dans la descente
La grimpe est homogène, jamais trop dure, une belle voie pour débuter le séjour. Après la descente par la via ferrata, on s’installe au camping de Murillo de Gallego, l’Armalygal. Les emplacements sont tracés au milieu des oliviers, le cadre est superbe, au bord de la rivière, avec une vue imprenable sur les Mallos de Riglos de l’autre côté de la vallée. L’accueil est chaleureux et tout le monde parle français. Leur site web : http://www.armalygal-camping.com/?lang=fr
19 janvier 2014 - Cascade de glace à Riglos
Le lendemain nous choisissons d’aller tester la face est de la Pena Rueba, avec cet éperon qui comme le dit le topo est «élégant et de difficulté constante», avec 3 longueurs en IV, 4 longueurs en V et 2 en V+. Malheureusement le vent se lève en arrivant près du sommet, ce qui nous oblige à terminer la dernière longueur quasiment à 4 pattes.
Les cordées dans la voie
Pierre et Bernard au relais
Superbe vue sur les Mallos de Riglos
La troupe à la descente
En arrivant au camping nous retrouvons Marion, qui va grimper avec nous le samedi.
Samedi 31 mai. Voie Santi Sagaste. 240m, 6a, 9 longueurs (voie 21 ci-dessous)
Forts de l’expérience ventée de la veille, nous décidons de retourner sur la face sud, qui est abritée du vent.
Bernard et Marion partent pout une voie semi équipée, histoire de poser quelques friends et coinceurs. Le reste de la bande opte pour la voie Santi Sagaste.
Le 6a est concentré au départ sur 4-5 points rapprochés, et un arbre salvateur permet d’aller mousquetonner le 1er point). Il faut quand même s’employer pour franchir ce premier mur.
L’escalade dans les longueurs de V+ est soutenue, il faut se battre pour passer les panzas, et on trouve les points bien éloignés.
Quand Jocelyne arrive en bas de la dernière longueur difficile, le rideau de pluie et de grêle que nous voyons plus à l’est se rapproche et finit par nous arroser copieusement. On fait le petit train pour ramener tout le monde au relais où se trouve Jocelyne. Heureusement le mur est vertical, sans panzas et il y a de bonnes prises, et l’adhérence sous la pluie est surprenante dans le bon sens du terme. Tout le monde se retrouve trempé et frigorifié. Il nous reste 2 longueurs de III et nous rattrapons la via ferrata pour descendre, le soleil revient et nous permet de nous sécher et nous réchauffer. En descendant la via ferrata, nous croisons Bernard qui était remonté pour voir ou nous en étions.
Après un dernier diner au camping, on reprend la route pour une arrivée tardive à Pau, avec comme d’habitude la pluie dès qu’on sort du tunnel du Somport.
Bernard et Marion partent pout une voie semi équipée, histoire de poser quelques friends et coinceurs. Le reste de la bande opte pour la voie Santi Sagaste.
Le 6a est concentré au départ sur 4-5 points rapprochés, et un arbre salvateur permet d’aller mousquetonner le 1er point). Il faut quand même s’employer pour franchir ce premier mur.
L’escalade dans les longueurs de V+ est soutenue, il faut se battre pour passer les panzas, et on trouve les points bien éloignés.
Quand Jocelyne arrive en bas de la dernière longueur difficile, le rideau de pluie et de grêle que nous voyons plus à l’est se rapproche et finit par nous arroser copieusement. On fait le petit train pour ramener tout le monde au relais où se trouve Jocelyne. Heureusement le mur est vertical, sans panzas et il y a de bonnes prises, et l’adhérence sous la pluie est surprenante dans le bon sens du terme. Tout le monde se retrouve trempé et frigorifié. Il nous reste 2 longueurs de III et nous rattrapons la via ferrata pour descendre, le soleil revient et nous permet de nous sécher et nous réchauffer. En descendant la via ferrata, nous croisons Bernard qui était remonté pour voir ou nous en étions.
Après un dernier diner au camping, on reprend la route pour une arrivée tardive à Pau, avec comme d’habitude la pluie dès qu’on sort du tunnel du Somport.
Marion
Ah cette mode des selfies!
Philippe et Pierre
Jocelyne et Daniel
Vous avez dit fatigués?
Dernier dîner avec vue sur les Mallos
La
météo n’étant pas propice à la sortie cascade de glace initialement prévue,
Christian nous a proposé comme solution de repli d’aller à Riglos. Au départ ce
n’était pas gagné, pluie depuis le départ de Pau, neige avant le Somport, neige
après et de nouveau pluie jusqu'à Jaca où l’on s’arrête prendre un café, et
miracle, quand on ressort le soleil a percé, et restera avec nous toute la
journée.
Christian
a choisi la voie «Mosquitos » (parfois aussi orthographiée avec un k).
Cette voie figure dans le livre "parois de légende" d Aranud Petit et
Stéphanie Bodet, un plan B de luxe donc.
Mosquitos
Pour
ceux qui connaissent c’est sur le Mallo Visera, juste à droite de la fameuse
« Zulu demente ». Pour nous ce sera une version light de Mosquitos,
puisque nous allons court-circuiter les 2 dernières longueurs qui sont en 6b.
Pour ce qui nous concerne, les cotations varient suivant les topos, mais on va
rester dans le 5 sup/6a max, ce qui suffira à notre bonheur.
Comme
on est 6, on fait 2 flèches. Première cordée, Christian avec Frédéric et
Eric, 2ème cordée Daniel avec Marie et Emilien. La ligne de la
voie suit une série de dièdres, en diagonale vers la droite.
Les
préparatifs, sous le soleil, moral au beau fixe
L1, 5 ou 5+,
50m. La première longueur est un bon échauffement, le premier point est un peu
loin (pas à 15 mètres comme lu sur certains blogs, à vue de nez 5 mètres), mais
on y accède sans problème par une série de terrasses. Un facteur auquel je ne m’attendais
pas, c’est que cette voie classique est très patinée, ce qui demande de faire
attention en grimpant en tête. D’un autre côté, c’est tellement pofé qu’on n’a
pas trop à se demander ou sont les prises.
La première cordée, Eric et Fred dans L1
Marie et Emilen dans L1...
...puis au relais
L2.
5+, 40m. Une très belle longueur dans un dièdre-fissure où il faut naviguer un
peu, parfois dans la fissure, parfois en opposition, parfois sur l’arête. Pour
moi la longueur la plus physique en tête.
L3,
4. Petite longueur de transition qui arrive sur une terrasse ou l’on fait
relais. Notre 2ème flèche y est rattrapée par une cordée d’Espagnols
qui attaquent Zulu Demente, qui part tout droit alors que nous continuons en
diagonale à droite. Assez moyen pour gérer le relais, avec leur corde qui vous
scie les mollets, et celles d’Emilien et Marie qui montent, ça fait beaucoup de
brins pour mes petits doigts. Mais comme ils sont sympas et rapides, tout se
passe bien au final.
L4. 5+, 40m. Après une petite redescente, très beau dièdre,
qualifié par Camp to Camp de « vertical et gazeux », ce qui est une
bonne description, mais avec toujours ce qu’il faut, encore une fois en faisant
gaffe parce que c’est très patiné.
L5 5+ ou 6a selon les
topos, un dernier dièdre suivi de LA traversée, à droite sur grosses prises
mais bien gazeuse. C’est là que les bras d’Eric l’abandonnèrent, et il lui
fallut toute sa persévérance et toute sa force mentale (et un ficélou en guise
de pédale) pour venir à bout de ce passage.
Depuis le relais au
bout de la traversée, on termine par un petit rappel puis une dernière
traversée vers la droite pour rejoindre un couloir que l’on remonte pour
retrouver le chemin qui fait le tour du massif et revenir au village.
Marie et Emilen dans L1...
...puis au relais
L2. 5+, 40m. Une très belle longueur dans un dièdre-fissure où il faut naviguer un peu, parfois dans la fissure, parfois en opposition, parfois sur l’arête. Pour moi la longueur la plus physique en tête.
L5 5+ ou 6a selon les
topos, un dernier dièdre suivi de LA traversée, à droite sur grosses prises
mais bien gazeuse. C’est là que les bras d’Eric l’abandonnèrent, et il lui
fallut toute sa persévérance et toute sa force mentale (et un ficélou en guise
de pédale) pour venir à bout de ce passage.
Depuis le relais au
bout de la traversée, on termine par un petit rappel puis une dernière
traversée vers la droite pour rejoindre un couloir que l’on remonte pour
retrouver le chemin qui fait le tour du massif et revenir au village.
1er au 3 novembre 2013 - Calanques
L’équipe était
constituée de: Jocelyne et Yuchi, les twin brothers de choc Vincent et
Christopher, les jeunes premiers Emilien et Florian, les crooners Bernard et
Daniel, sans oublier Uska, le chien de Jocelyne, un grimpeur né qui désescalade
la tête en bas !
En
guest-stars P-X Coste le samedi, et Joël Coqueugniot samedi et dimanche. Joël
est un ami de Jocelyne qui fait partie de l’histoire de l’escalade, pas
seulement aux Calanques mais dans les Alpes et dans le monde entier. Il est
dans Wikipedia, avec des voies comme la première solitaire de la face nord des
Drus en 1970…
Départ
jeudi soir 30 octobre avec le van de Jocelyne et la voiture de Bernard. Nous
coucherons à Avignon. Avant d’y arriver on goute aux délices culinaires de la
ville, le kebab de la gare !
Vendredi aux Goudes - Calanque de Calelongue
Vendredi matin une
bonne heure de route nous amène à Marseille, on continue vers l’est pour
atteindre les Goudes, et notre première destination, la Calanque de Calelongue.
Il fait beau, pas trop chaud, on arrive après ½ heure de marche.
Le groupe à l'arivée
Vue sur l'Ile Maire
Bernard dans l'approche
On se répartit sur
les voies en fonction des envies. Voici les commentaires des unes et des
autres.
- Voie "la rectiligne", 3 longueurs : 5c, 5c et 4c , faite par Vincent
et Christopher
Les
jumeaux dans la rectiligne, le nom parle de lui même
Commentaire: c'est une très belle
voie, pas vraiment donnée avec une escalade hasardeuse due au rocher
malheureusement très patiné.
- Voie « le
toit du Garrigou de droite », 3 longueurs : 5b, 5b et 4b. Faite par
Vincent et Christopher puis Jocelyne et Daniel.
Jocelyne: C'est une voie très
sympa, en trois longueurs (deuxième en jolie traversée et troisième
plutôt originale), agréable pour découvrir le rocher du coin. Joli
caillou, traversée intéressante sous le surplomb en L2 et vue panoramique très
agréable depuis le haut !! Daniel : voie sympa, j’ai fait la
2ème longueur en traversée en tête, ce qui confirme que ce n’est mon
exercice préféré ! Un peu sous cotée pour L3.
Vincent au relais de L1 avant d’attaquer la traversée, et Jocelyne qui attaque le beau rappel
de descente
· Voie le « S » 4 longueurs, 5c max,
faite par Emilien et Florian
Beaucoup d’écailles
et une sortie en trav dans du 4 aved de bons relais. La deuxième longueur un
peu confuse, plusieurs voies se croisent et quand toutes ne sont pas marquées
sur le topo ça peut porter à confusion ;). Sinon c’était bien : varié
(dalle, fissure) et bien équipé.
· All free. 2 longueurs de 6a faite par Emilien et
Florian
La première longueur
est assez claire, calcaire varié (dalles, gouttes d’eau, petit surplomb). Lé la
deuxième longueur est claire dans son cheminement. Des pas en dalle bien
techniques, assez engagés et plutôt dur pour ce niveau. Nécessite d’être bien à
l’aise dans le 6a dalle (pas forcément mon cas…). Mais dans l’ensemble belle
voie.
Émilien dans la dalle.
Le Cap Canaille à l'horizon
L'Ile de Jarre
Rocher
des Goudes, face sud, La Fenêtre. Faite par Yuchi et Bernard
Petite voie en 4b, on entre dans une mythique fenêtre et on en sort par une cheminée verticale. fantastique d'après Yuchi, la vue est vraiment magnifique une fois au sommet de la cheminée.
Yuchi, qui rentre par la fenêtre, et sort par la cheminée.
L’arête de sortie
Après cette première journée bien
remplie, on se dirige vers le parking.
Bernard
(la petite silhouette à gauche) dans le remake de «I am a poor lonesome
climber, a long long way from home»
Mais
il reste encore un peu de jour, mis à profit par le reste des troupes
pour faire un petit plongeon.
Tous à l’eau
Sauf Daniel qui la trouve un peu froide et garde Uska, qui lui s’est baigné
Après cet intermède rafraîchissant, retour au parking et en route pour le camping de Ceyreste, au
nord de la Ciotat, où des bungalows ont été réservés. Le seul souci c’est que
l’accueil ferme à 20 heures et que les retours de plages/calanques des Marseillais
causent de copieux ralentissements, et l’heure tourne. Finalement on y sera à
19 h 30.
Samedi - Calanque d'En Vau
Le samedi Joël nous
retrouve et nous amène à la calanque d’En Vau.
Les voies faites ce jour là:
· Moitié
– moitié (5b, 5c) faite par Jocelyne et Joël, Vincent et Christopher
Très
belle voie, des points espacés dans la première longueur avec un 5b plutôt
surprenant et un peu de frisson à 7m du point précédent! Deuxième
longueur magnifique sur grosses prises, avec notamment une sortie de surplomb
en dülfer très bien protégée. Voie orientée Nord donc à l’ombre, sauf à la
sortie sur la crête où le point de vue sur la calanque d’en Vau est très
joli !
· Le
Couloir de la Sirène, 5c max, faite par Yuchi et Bernard
Le
bas peu équipé et végétal, le reste entre dièdre peu commode puis arête PD avec
belle vue. Descente par le deuxième couloir sur la droite, on n'ose pas y aller
puis après quelques pas guère engageants de désescalade.
· L’intégrale
du pouce. 4 longueurs, 6a 6a 5a+ 5b. Faite par Emilien, Florian et Daniel
Voie
historique ouverte par Henri Joubard et Gaston Rebuffat en 1939
Quand
on arrive à ce qu’on croit être le pied d’une voie indiquée comme toute équipée
et que la seule chose qu’on voit c’est un vieux piton à 5 mètres de haut, on
s’interroge. C'est une voie un peu difficile avec des points espacés, les
friends seraient utiles. Dans toutes les longueurs, cheminement pas
évident. Difficulté inhomogène : première moitié soutenue dans ce niveau
(ça pique au départ) et deuxième plus soft (pour peu qu’on suive le bon
cheminement…). La fin est originale mais pas claire et peut être vraiment
engagée suivant l’option choisie pour faire le pas de la dernière
longueur: un enjambement plus compliqué que celui de la sud-est de
l’Ossau. Voie quand même intéressante et originale, surtout pour le
passage sur le pouce.
Le sommet. C'est une image du net, nous on a préféré enjamber plus bas (là où il y la flèche).
Pour
Pierre, qui nous avait retrouvés ce jour là, la journée a été quelque peu
frustrante, puisqu’arrivé à la calanque, il s’est aperçu…qu’il avait oublié ses
chaussons dans sa voiture. Il a donc fait un aller-retour express (2 heures
quand même) et a pu quand même grimper un peu : "Pour moi le bilan est une
superbe moulinette de 25 m « d’anthologie », bien patinée à souhait,
avec pied sur spit en plus … Enfin tout n’est pas négatif , maintenant je
connais bien le chemin pour me rendre à En Vau ... Et puis quand même çà m’a
permis de passer une belle journée ensoleillée avec une équipe de grimpeurs
sympas …. "
Dimanche Cap Canaille secteur cirque du 14 juillet.
Dimanche
matin l’indécision règne au moment du petit dej. On va où ? Du dur ?
Du facile ? Des grandes voies ? Du calcaire ou le grès du Cap
Canaille ? Il faut aussi tenir compte du fait qu’il faut rentrer ensuite,
donc petite marche d’approche si possible. Christopher regarde le topo et
propose de faire des couennes au secteur du cirque du 14 juillet, au cap
Canaille. C’est à 10 minutes du parking, en contrebas du sémaphore posé sur le
cap.
Pendant
que nous nous échinerons sur du calcaire pugnace à prises parfois fugaces,
Jocelyne et Joël feront une grande voie en contrebas :
· Grande
voie pour Jocelyne et Joël « Le mou qui trouille » (no comment) – 4
longueurs – 6b+ (6a obl)
Descente
en 3 rappels – superbe ambiance, très jolie voie aérienne, bien équipée,
dernière longueurs téniouse.
La classe!
Sur le coup de 16h on
replie à regret et on se met en route, avec un passage par la gare de la Ciotat
pour déposer Christopher qui doit rentrer à Draguignan, et arrivée du reste des
troupes à Pau à 23h30.
L'équipe dans les couennes
13 octobre 2013 Formigal - Foratata. Voie Valle de Tena
En cette belle
journée d’automne nous sommes partis faire la voie Valle de Tena, sur le Pena
Foratata avec Daniel. Sur le topo c’est 8 longueurs de 5 sup avec un pas de 6a+
dans l’avant dernière. Elle est très bien décrite sur un blog (en
Espagnol) :
Le topo indique 12
dégaines, on peut en prévoir un peu plus, et des longues ou des sangles car il
y des changements de direction qui peuvent causer du tirage.
Laurent et Daniel
l’avaient fait fin Aout avec Christian, un jour d’Ossau impraticable.
L’aventure commence à l’auberge « la caverne » des eaux-chaudes.
Hôtel restaurant tout à fait recommandable. On se gare à 11h, oui le petit
déjeuner de 8h était fort bon merci. L’accès se fait en 45 min de marche depuis
le haut de Formigal. Au parking on franchit une barrière pour suivre le chemin
dans un pré, jusqu’à un petit col. Ensuite on prend une crête sur la gauche. La
voie se trouve un peu en contrebas, elle est indiquée par les lettres VT (pour
Valle de Tena) gravées dans la roche. Elle
commence sur des dalles visibles à la droite de trois dièdres successifs.
La voie est au soleil dès le matin et jusqu'à 16h en
cette saison. Je pars en tête, Daniel fera les longueurs paires. La
première longueur est une sorte de dalle avec des bacs, rien de très compliqué.
La seconde réchauffe un peu. C’est dans la troisième que l’on commence à
trouver des pas de 5 sup, avec des cannelures qui ne se laissent attraper que
si on s’y prend bien et un peu d’adhérence. Le départ de la quatrième est une
fissure. Daniel en profite pour faire étalage de tout son talent
« made in USA », à base de coincements de pied, et il dit que ça fait
mal ! Ca se verticalise ensuite jusqu’au pied de la 7ième
longueur, le relais se trouve sur une petite arête. On est alors au pied d’un
dièdre fissure, avec un pas de 6a pas donné quand on aime le 5. C’est trop
étroit pour faire de la renfougne, trop large pour les coincements et
l’ouverture du dièdre rend l’adhérence peu confortable. Rassurez-vous ca passe
très bien en artif si on ne veut pas traîner. Ensuite une autre fissure dans laquelle Daniel se glisse, une petite longueur de 3, qui s’enchaine avec une
corde de 60m et c’est le sommet. La descente se fait en partant sur la gauche
(quand on regarde la falaise d’en bas), par un chemin cairné un peu escarpé qui
longe la falaise puis retrouve la crête empruntée à l’approche. On est de
retour à la voiture vers 17h30. C’est une belle voie, qui sent un peu la montagne.
A faire avec des gens à l’aise dans le 5 (on peut prévoir quelques sangles pour
passer éventuellement le passage dur en A0, sinon la voie est bien protégée et
équipée en spits de 8 avec des anneaux de cordelettes et quelques pitons).
2 photos de la sortie où Laurent et Daniel on fait cette voie avec Christian. Sur
la 1ère, Christian vient de sortir de la partie raide de L7 et fait
une belle démonstration d’escalade de fissure en appui sur l’extérieur. Facile
à dire, moins facile à faire, il n’y a pas grand-chose pour les pieds
12 octobre 2013 Pène d’Udapet
Le
RDV est fixé à 6h30 au pont d'Oly. Je récupère Emilien et Vincent en centre
ville, et on retrouve Christian et Frédéric au parking. On passe prendre Pierre
chez lui, il nous offre le café, et c'est parti. Arrêt à Oloron pour prendre du
pain et c'est reparti, optimistes pour la météo, ça devrait être sec mais
il ne fait pas chaud. Direction Borce, puis quelques km de piste forestière et
on se gare au pied du sentier. Au départ l'idée était de faire "le
flamenco des ours" mais Christian propose plutôt la croisière des
Schtroumpfs, un poil moins dure (TD inf, 350m). Du coup on fera trois cordées,
Frédéric avec Christian, Vincent et Pierre, Emilien et moi.
Le Pène depuis le début de l'approche
Les 2 premières longueurs sont faciles, très bien pour s'échauffer. Ensuite ça se verticalise et on attaque les choses sérieuses, 4 longueurs en 6a suivies d'une en 5 sup. Escalade variée sur du bon rocher, pas mal d'adhérence.
On
arrive ensuite sur un replat avant les 2 dernières longueurs,
annoncées 6a+ et 6b. Christian est au relais de la première, Fred
grimpe et semble peiner un peu après s'en être brillamment sorti
jusque là (ce n'est que sa 2ème grande voie....). J’entends Christian lui dire
"il y a une inversée sous le bombé". Oui, eh bien pour être passé
ensuite, l'inversée elle ressemblait plus à une fissure avec juste assez de
place pour y coincer les ongles (bon, d'accord, un peu les doigts, mais alors
vraiment des petits doigts). La dernière longueur était une dalle assez courte,
avec une petite traversée sur pas grand chose qu' Émilien négociera avec brio.
Après,
descente en 5 ou 6 rappels, et retour à la voiture vers 17h, tout le monde est
enchanté par cette super journée. On s'arrête au bar à Accous où on est bientôt
rejoints par Marion et Hugo et 2 de leurs amis, qui reviennent d'une sortie
spéléo. Émilien et moi laissons tout ce beau monde car nous avons prévu d'aller
dormir aux Eaux Chaudes pour faire la voie « Valle de Tena » le lendemain,
sur la falaise de la Foratata, au dessus de Formigal. Ceci est une autre
histoire dont il nous parlera. Je voudrais juste ajouter, pour ceux qui ne
connaissent pas, que l'hôtel restaurant "auberge la caverne", aux
Eaux Chaudes vaut qu'on s'y arrête. C’est tenu par un couple sympathique, et
nous y avons fort bien mangé.
Daniel
Commentaires
Enregistrer un commentaire