Archives

Sortie du 6 mars 2016, Sopeira

Refrain maintenant connu, mauvaises conditions pour une sortie glace, et repli vers du rocher à Sopeira. On sera 4, Christian, Émilien et Daniel, accompagnés de Gabriel, un ami de Christian. Le temps est plutôt maussade, avec quelques flocons en montant vers le tunnel de Vielha mais comme d'habitude ça se dégage en ressortant côté espagnol.

On se gare au dessus du village de Sopeira, et il suffit de traverser la rivière par un joli pont pour accéder à la paroi après une courte marche d'approche. 

 Un sentier de randonnée parcourt le bord de la rivière

 Christian dans la montée

Petit échauffement qui permet de prendre contact avec le rocher

La paroi

La voie choisie est la voie Gosa avec un G (à ne pas confondre avec la voie Cosa avec un C, qui existe aussi dans le secteur). Les cordées sont formées, Christian et Gabriel, Émilien et Daniel.


5 longueurs de dalle, avec comme l'indique le topo une première longueur où se trouve le pas le plus dur, un départ en adhérence sur du rocher bien lisse. "Placa fina" en effet! La voie est semi-équipée, on part donc avec 1 jeu de friends (pas besoin de coinceurs, les fissures sont larges). 

Christian dans la dalle...

... assuré par Gabriel

Gabriel au premier point

Le départ à l'air en effet ardu, et un poil engagé. Comme on peut le voir, il faut monter sur la gauche, où il y a quelques prises, puis traverser vers la droite où il n'y en a pas, c'est "tout sur les pieds"! Christian nous propose, à Émilien et moi, que Gabriel monte notre corde sur les premiers points, mais nous déclinons l'offre, ce n'est quand même pas une dalle bien lisse avec retour au sol assuré si tu rates le deuxième point qui va nous faire peur... 
Après concertation j'y vais en tête, il paraît que la dalle c'est mon truc :). ça passe après quelques hésitations, le reste de la longueur est plus facile.

Après la première longueur sur dalle de calcaire compact en adhérence, on change de rocher pour trouver un calcaire gréseux à surface polygonale, que les espagnols appellent "peau de crocodile" dans leurs blogs. 



Émilien au départ de la deuxième longueur. Il y a des prises, mais il faut quand même bien poser les pieds.

 Gabriel  termine L3 pendant que Daniel l'attaque.


Gabriel au relais, avec un jolie vue sur la vallée. Le village de Sopeira est dans le méandre de la rivière (derrière le sac à dos...).

L4 est une belle longueur, avec 1 fissure pas commode où il faut mettre 2 friends,  et 2 petits toits pas faciles. Émilien négociera tout ça brillamment.

La dernière longueur comporte une traversée à gauche suivie d'une belle dalle. 

Émilien au relais de départ de la dernière longueur

Pour la descente, on fait un premier rappel d'une dizaine de mètres, puis on longe la falaise pour aller chercher un deuxième rappel plus long.





C'était pas Riglos, mais il y avait quand même des vautours!



Après le deuxième rappel il faut suivre un système de mains courantes dont les câbles et les cordes ont vu des jours meilleurs. C'est long et un peu pénible, compter une heure pour la descente. 

Au final, une super journée d'escalade, Sopeira c'était l'endroit où il fallait être pour grimper ce dimanche, où la météo en France était particulièrement pourrie.

Daniel


ortie du 6 février: Plateau de Saugé, couloir nord-est du Soum des canaus

Pour cette sortie, départ fixé à 5h du matin à Pau. Pour l’objectif du jour, deux options : soit une goulotte dans la face Nord-ouest du Taillon soit une goulotte dans la face Nord-est du Soum des Canaus. Avec cet hiver qui n’en est pas un et la pénurie de glace, Christian craint qu’il y ait trop de monde dans les goulottes du Taillon qui sont des classiques et sont assez en altitude pour être en condition. Du coup nous partons pour le plateau de Saugué et le Soum des Canaus.

Arrivés au plateau de Saugué, il fait encore nuit et pas de trace de neige… Florian est assez pessimiste sur le choix de Christian et craint le but pour cause de conditions trop sèches. Approche à la frontale et après 1 heure de marche nous arrivons au pied de la face à l’aplomb d’une petite goulotte quasiment toute en rocher avec juste quelques misérables centimètres de glace au milieu, pas très engageant… Christian va voir un peu plus loin, le bon couloir est en fait après avec de la neige et de la glace dedans, ouf !

On s’équipe à l’aube naissante avec une vue imprenable sur le Piméné et les Astazou.

On fait deux cordées : Christian et Graziella devant suivis de François et Florian. Les trois premières longueurs sont une alternance de pentes en neige dure à environ 50° et de petits ressauts de 5 à 10 m en glace. C’est bien plaisant, on a même eu un relais au soleil, chose vraiment rare pour une sortie glace/goulotte. 

Regard en arrière sur les 3 premières longueurs

Après ces trois longueurs de « chauffe » nous arrivons au crux de la voie, un mur vertical d’une bonne dizaine de mètres. Ressaut entièrement dépourvu de glace dans les conditions du jour. Après une brêve tentative infructueuse de passer dans l’axe, Christian contournera par un système de gradins sur la droite dans des rochers péteux à souhait et donc très difficilement protégeables. 

François et Graziella au relais avant le ressaut en rocher

Nous passerons tous ce passage en second et avons apprécié le mental de Christian pour passer en tête dans ce tas de rochers branlants dont quelques uns se décrocheront au passage des seconds. Hormis la qualité du rocher, escalade en IV max pas désagréable et ça a permis de varier les plaisirs.

Graziella et François au départ de la section rocheuse

Vue sur les granges de Saugué, on a pas l’impression d’être début février…

Graziella et François dans la partie en rocher

On terminera la voie par 60 m en neige à 50°, un dernier ressaut de 6-7 m en glace et une dernière pente de neige à 45° pour rejoindre la crête sommitale.

François dans le dernier ressaut en glace

La pente de neige après la partie en rocher, belle ambiance !

Retour d’abord par un parcours d’arête en neige un peu aérien jusqu’à atteindre une brèche. Puis descente d’un petit couloir de neige à 45° en face nord pour ensuite traverser tranquillement le plateau de Saugué jusqu’aux granges.
Malgré des conditions pas optimales, ce fut une sortie bien sympa avec quand même de bons petits passages en glace.

Florian


Sortie du 31 janvier

Au départ prévue comme sortie glace, la sortie de ce dimanche s'est transformée en plan B habituel, c'est à dire direction Riglos, secteur Pena Rueba. 5 grimpeurs accompagnent Christian: des habitués, Loriane, Emilien et Daniel, et 2 nouveaux: Ali, dont ce sera la première sortie en falaise, et Paul, un Anglais qui reprend l'escalade après un arrêt d'une vingtaine d'années, mais qui a de (très) bons restes.

On décide de faire 3 cordées, Christian et Ali, Loriane et Daniel, Émilien et Paul. Les 2 premières cordées feront Sendero limite, (voie 13 ci dessous), une voie pas trop dure, 5 sup max.



Paul lui a repéré une voie un peu plus dure sur Internet et entraîne Émilien dans son sillage: Lorenzo Ortas.  C'est une voie assez récente, ouverte en 2014.

Quand on regarde le topo, on frémit un peu:


La première longueur est courte mais débute pat quelque pansas en 6b, bonjour l'échauffement!
L2 est plus abordable avec du 4 puis 6a.
L3 repart dans le dur avec du 6b+.
L4 continue dans la même veine, 6b+ puis 6c...
Ensuite ça se calme un peu, 2 longueurs de 3-4 pour arriver sur une terrasse, et ça repart un peu moins fort que la première partie, avec 2 longueurs dans le 6a/6a+.
Si on va jusqu'en haut (ce qui ne sera pas le cas cette fois ci pour des raisons de temps), il y a encore une longueur de 5 sup/6a, et la dernière vraie longueur part en 5 sup et finit par un passage en 6b.

Mais Paul a surtout retenu que le niveau obligatoire est 5, il est donc confiant, et comme il n'a pas le topo avec lui, il ne sera pas intimidé en attaquant les difficultés.

La troupe approche le pied des voies


Le départ des voies est bien indiqué. Le petit escargot est l'emblème du groupe de grimpeurs Espagnols qui ont ouvert Lorenzo Ortas, les Caracoles Majaras 

Le départ de Sendero Limite

Émilien et Paul sont gonflés à bloc...

...et Ali est tout sourire avant d'attaquer


Le départ de Lorenzo Ortas est un peu enlevé, l'occasion pour Paul d'une chorégraphie très esthétique.

 Ali au relais, toujours aussi souriant

Loriane mène le train, suivi par Émilien, Paul en arrière garde. Même si Sendero Limite n'est pas une voie dure, il y a quand même de l'ambiance!


Loriane arrive sur la terrasse qui mène à la dernière difficulté de Sendero Limite, un dièdre qui a l'air impressionnant vu d'en dessous, mais qui passe bien grâce à de bonnes prises des 2 côtés.


Christian dans le dièdre. 


Ali n'est peut-être pas convaincu, mais il passera brillamment.

Ali et Loriane sur la dernière arête, pas difficile mais impressionnante car le vent souffle par rafales sur le haut du massif

Le groupe au sommet, avec vue sur Riglos de l'autre côté de la vallée

Le descente se fait par la via ferrata, pour clore une super journée d'escalade, que tout le monde a apprécié malgré le vent et la température un peu fraîche. un grand Bravo à Paul et Émilien pour avoir "sorti" Lorenzo Ortas, loin d'être une partie de plaisir, et surtout à Ali pour sa superbe performance pour sa première sortie falaise. 

Daniel

15-17 aout 2014 - Ossau et Valle de Tena


En l’absence de notre reporter officiel Daniel, nous nous lançons (Mélanie et Noémie) dans une cordée de rédaction de notre épopée du 15 août à l’Ossau et en vallée de Tena.
Rendez-vous habituel au pont d’Oly à 6h45. Les heureux participants de cette sortie sont David, Mélanie (pour son premier week-end de grande voie), Lloyd et Noémie. Surgit ensuite comme une fusée une 306 break qui nous transporta jusqu’au parking d’Anéou. Ce fut l’occasion pour David et Mélanie de découvrir la conduite sportive de notre guide.

Arrivée au parking on entame la montée vers le refuge de Pombie. La lumière du matin est magnifique. Christian démarre comme une flèche suivi de près par David. Arrivée au refuge, ils ont déjà eu le temps de prendre le café ! Un peu d’organisation au niveau matériel et nous voilà reparti dans l’ascension de la grande Raillère pour démarrer au pied de la voie « la Mailly » 200m, 6 longueurs.

Les espagnols qui nous suivaient optent pour une voie voisine. Ils auront finalement passé la nuit à la belle étoile sur le rocher et nous ne les reverrons descendre en rappel que le lendemain après-midi.
Première longueur en IV, parfait pour se mettre en jambe. Christian commence cette longueur par un peu de jardinage en nous envoyant une grosse motte d’herbe et de terre. Heureusement qu’il vise bien, en plein sur le tas de corde.

Non non, David, on grimpe dans l'autre sens!

On contourne la deuxième longueur par la droite qui est peu intéressante d’après Christian. Elle contient un passage avec une petite fissure que les filles choisissent de passer en dulfer (bénissant la voie jaune d’entrainement de Blanchard montée par Emilien) et les garçons optent pour une autre technique car ils n’ont pas « des petites doigts de filles ».
La troisième longueur est la seule cotée 6a. Christian nous montre le chemin, très simple: il faut monter en opposition le long d’une faille, se coucher horizontalement sur le haut du rocher pour attraper un baquet  (cotation Ravier : “là, il y a un petit pas athlétique : tu te couches et tu pousses!”), se balancer selon la technique du singe, les pieds dans le vide, pour se rétablir de l’autre côté du caillou. Ensuite, deux petits pas pour passer la fissure suivante et le tour est joué ! Bon, on se lance, un peu sceptique. Malgré le sac pendouillant entre les jambes, pas si facile de se hisser dans cette faille étroite et la parade du singe est assez méconnaissable. Et pour la fissure chacun sa technique, en dulfer toujours pour les filles (efficace mais fatiguant, c’est là qu’on se dit qu’une dulfer dans le devers à Blanchard permettrait d’améliorer notre technique. Emilien tu prends des notes ?) et plus aérien pour les garçons


Note importante : Voici le signe distinctif de David.
Si vous croisez quelqu’un dans cette pose, c’est surement lui.
Difficile de prendre une photo sans, même s’il est pris par surprise..
Presque sûre qu’il grimpe comme ça !

Retour au refuge pour une bière, uniquement dans le souci d’éviter les crampes ?, selon David. On songe à remonter au col de Suzon mais le brouillard nous rattrape et l’on finit bien au chaud à déguster un délicieux repas à côté de sympathiques allemands et perpignanais.
Une lichette de whisky plus tard (uniquement pour bien dormir) généreusement partagé par Rémi Thivel « le beau gars aux yeux bleus » (raison de plus pour ne pas refuser, hein Mélanie), et on grimpe au troisième niveau de couchette (c’est bon, on a l'entraînement) où l’on ne tient même pas assis.

Réveil 6h20, petit dej’ 6h30 (et oui, on est des rapides) et décollage à 7h en direction du pierrier et de la voie « des surplombs » qui en fait les contourne tous (quelle chance !), 290m 8 longueurs.
On espère enchaîner avec la Super Jolly, 6 longueurs, et redescendre par la voie des vires. Il fait un froid d’enfer : bonnet, polaire et coupe vent sont de rigueur toute la journée. L’escalade est difficile avec les doigts gelés.


On laisse passer devant une cordée que Christian connait bien. L’itinéraire n’a pas l’air évident. Christian s’impatiente un peu « Mais qu’est ce qu’elle fait ?! Mais non prend à gauche ! Mais non à droite !) même d’en bas, on s’y perd un peu. Nous décollons ½ heure plus tard. Deux autres cordées font la queue, l’une d’entre elle changera finalement de voie.

Les premières longueurs alternent le IV/V/V+ dans des dièdres. On ne sent plus nous doigts mais avec surprise, ça tient quand même. Notre pipelette du groupe nommée David (et non ce n’est pas Lloyd, qui l’eu cru ?) prend son temps sur la première longueur pour poser consciencieusement ces premiers friends. On accélère un peu dans les autres longueurs pour « mettre du rythme ».
Le second de la première cordée, un peu égaré, nous repasse devant au quatrième relais. Christian était d’ailleurs remonté comme une pendule prêt à bondir, ne l’ayant pas reconnu tout de suite, pensant qu’on se faisait déjà doubler par la cordée suivante (faut pas rigoler avec notre Loeb des Pyrénées).
Après quelques contorsions pour désenrouler notre corde, nous voilà prêtes à démarrer la cinquième longueur : Petite traversée avec des écailles qui bougent (rassurant), suivi d’une fissure pour laquelle David, nous suivant de près, crie à l’embouteillage et une autre traversée plus impressionnante, pendant laquelle Mélanie pense déjà au repas du soir pour se donner du courage! 
Finalement cette longueur en réchauffe certains. Lloyd se dévêtit et en fait tomber son casque. Joli vol ! Mélanie, l’accompagnant de concert, en perd son reverso. Pas pratique pour le rappel.. mais non mécontente de battre le record de lancé de reverso détenu jusqu’à présent par Daniel.

L6 : Démarrage avec un « petit pas » pas évident. Personnellement plus trop dedans avec tous ces lancés de matériel. Enchainement avec une Dulfer qui parait interminable (Mélanie se demande pourquoi elle est là) pour finir par un balancier pour enjamber un gros bloc.

L7 : Bien contentes de finir la longueur précédente. On apprend que le pire est à venir (gloups) Passage en cheminée, on ne sait pas trop où mettre les pieds. (Mélanie se dit alors que c’est un sport de « malade »). Heureusement, parmi les rares pitons de la voie, deux d’entre eux sont placés dans la partie permettant à certain(e)s d’entre nous de « tirer au clou » comme l’aurait conté notre cher rédacteur en chef.

L8 : Dernière longueur facile, relevant de la balade entre des buissons. Attention Mélanie fait du jardinage au passage !

Enfin arrivés, nous ne pourrons pas enchainer avec la super Jolly vue l’heure déjà bien avancée. Christian se prépare pour le premier rappel en nous faisant une démo avec 4 mousquetons à la place du descendeur. David revêt à son habitude ses gants, Christian toujours ébahi de cet équipement prononce un « mais c’est incroyable ça ! ».

La cordée derrière nous se presse dans les rappels pour enfin « voir les filles ». Entre deux rappels nous présentons Mélanie à Romain. Nous sommes alors très satisfaits d’avoir casé notre célibataire du groupe. Malheureusement, malgré des promesses de retrouvailles au refuge, l’idylle ne fut pas au rendez-vous. Tant pis on aura essayé..
Traditionnelle bière de récupération au refuge mais cette fois ci accompagnée de saucisson. Apéro de luxe ! Mais il fallait bien ça pour affronter la douche glacée (on avait fait l’impasse le premier jour à l’exception de David le courageux). Après un repas tout aussi délicieux que la veille, s’en suivit un repos bien mérité.

Le lendemain, réveil 6h, pour un départ à 7h. Nous quittons l’Ossau avec un peu de regret. Le levé de soleil est superbe.


On zigzague entre les vaches et on finit par retrouver le parking après une traversée de rivière et des pieds trempés. Arrivés à Formigal on entame la montée vers Foratata pour faire la voie « Valle de Tena », 250 m, 9 longueurs que l’on fera en 7.


Personnellement la montée fut rude avec des crampes aux jambes, malgré la bière de la veille (j’aurais du en boire plus !) mais le paysage était somptueux et coloré.


Contrairement à l’Ossau, la voie est bien équipée, pas besoin de friends ou coinceurs. Une douzaine de dégaines suffisent. Le tout au chaud en plein soleil, le froid de la veille est vite oublié.
Christian fait du nettoyage en enlevant une grosse plaque en plastique qui indique le départ de la voie. Ca fera un souvenir à Mélanie ? Les deux premières longueurs, Mélanie découvre, comme on lui avait raconté la veille,  comment faire l’araignée sur la dalle. Tout en adhérence sur les pieds, et pas grand chose pour les mains. Imitation réussie !

L3 : Dernière longueur de dalle avec des alternances de cannelures. Superbe !

L4 : Longueur un peu plus soutenue avec un petit surplomb.

Christian décide d’enchainer les deux prochaines longueurs. La corde est un peu courte et on est obligée de démarrer la longueur en corde tendue pour que Christian puisse atteindre le relais. L5 : Dièdre/Cheminée sympathique ou il est facile de se coincer pour avancer (si on lit hors contexte, ça n’a pas trop de sens). 

L6 : Belle fissure un peu « chaude » à passer au goût de Mélanie. Normal, on est plein sud.

L7 : C’est là que ça se gâte. On observe attentivement Christian pour s’imprégner de la méthode. Dernière petite couche de crème solaire et nous voila partis entre passage en opposition, pied écartés sur le dièdre et quand même un petit tirage sur une longue sangle laissée gentiment par Christian. On s’en sort finalement pas trop mal.



On enchaine ensuite L8 et L9 avec un passage en cheminée. « Attention ne vous enfoncez pas trop dedans » nous crie Christian. Raté pour ma part. J’aurais du enlever le sac qui m’a valu de rester quelques secondes bien coincée.
Après avoir profité de cette magnifique vue, on redescend par des vires, ravis de cette belle journée.

Ah ça y est, Mélanie a été contaminée par David !


On entame ensuite le rallye Formigal-Pau. On se place on bonne position en remontant petit à petit la file de voitures, les obligeant à se rabattre à coup de klaxon, pour finalement remporter la course. Mélanie avoue qu’elle ne conduit pas tout à faire pareil mais qu’elle prend des notes. ça promet ! Pour fêter cette victoire, rituelle petite bière de fin de journée à l’auberge du caviste à Louvie-Juzon.
Le mot de la fin de Mélanie, réconciliée avec le rocher, « on remet ça quand ?»



14-15 juin 2004 - Anso puis Riglos

Après le désistement de dernière minute d‘Émilien (il avait un mot d’excuse du médecin!) je me suis retrouvé seul pour le weekend avec Christian. Je vais donc vous faire partager ces 2 jours de grimpe, sous forme de témoignage à destination des nouveaux arrivants au club et des générations futures.

  • Samedi 14 juin: Anso

Tout commence normalement, rendez vous 7 heures au pont d’Oly, et en route pour Anso. C’est juste de l’autre côté de la Pierre Saint Martin, mais il est beaucoup plus facile de passer par le Somport, puis Jaca (traditionnel arrêt pipi - café cortado dans le petit bar juste à la sortie), direction Pamplune puis on monte plein nord vers Hecho et Anso, que l‘on dépasse pour arriver dans les gorges au bord desquelles sont les parois. La voie proposée par Christian s‘appelle « Biba Fidel ».

C’est là que j’ai fait une erreur à éviter quand vous êtes seul avec Christian et que vous pensez vous en tirer avec un truc cool en second: ne faites pas comme moi, il faut impérativement regarder le topo avec attention, ne pas se contenter d‘un petit coup d‘œil du style «oh ça n‘a pas l’air trop dur, là le 6b+ ça doit être un pas de tire-clou, pas de souci ». Erreur funeste, comme on va le voir.

 Nous voilà donc partis pour une marche d’approche courte, un peu plus d’une demi-heure, d’abord un sentier balisé puis une sente étroite qui serpente entre les buis pour nous amener au pied de la voie. A propos de serpent, nous somme passés à côté de cette couleuvre en train de digérer. Ce qui a donné l’occasion à Christian de me raconter qu’un jour en ouvrant une voie de l’autre côté de la vallée, il s’est fait mordre par une vipère, et comme il a de l’humour et qu’il n’est pas rancunier, il a baptisé la voie «venin de jardin».
La couleuvre
Au pied de la voie il y a une cordée de 3 qui attaque. Les 3 premières longueurs en 5 montent dans une fissure, le rocher est moyen, un calcaire très fracturé, mais rien de bien dur.

Première longueur
Au moment où Christian arrive presque au 1er relais, je vois son sac à dos en train de s’ouvrir, je crie « attention » une seconde trop tard et un objet noir tombe du sac, rebondit sur le rocher et vient s’échouer dans les buissons à mes pieds, évitant le grand saut de justesse. C’est son appareil photo, qui a assez bien résisté à la gamelle, juste l’écran HS, mais bon, ça ne le met pas de bonne humeur. L’escalade est plaisante, et la vue sur la vallée superbe. 

Suivent 2 traversées vers la droite entrecoupées d’un petit passage vertical en 6a.

Traversée  avant d'attaquer les choses sérieuses, et saxifrages en fleur

La longueur suivante me donne l’occasion de fournir aux nouveaux arrivants de la section et aux futures générations de grimpeurs un petit lexique de cotation de difficulté des voies. Nous sommes tous familiers avec la cotation française, 5 sup, 6a, etc. Certains connaissent peut-être l’échelle américaine, où 5.10 est l’équivalent d’un bon 6a de chez nous, mais vous ne connaissez sans doute pas l’ «échelle de Ravier», une sorte d’échelle de Richter de l’escalade, dont les degrés possèdent leur définition caractéristique, et que je vous livre:

·         C’est pas dur, mais bon, faut faire attention: 4
·         Là il y a un pas!: 5/5 sup
·         Là tu fais gaffe!: 6a bien engagé
·         Tu veux un bout de corde?: un pas de 6a un peu dur à l’arrivée au relais
·         Mets une sangle ! Tu mets ton pied dedans et tu pousses !: 6a+/6b
Et ce degré là que je ne connaissais pas encore:
«Putain mais il est vachement dur ce pas !»: un pas de 6b+ qu’il avait oublié.
Pas besoin de vous dire que j’ai tiré au clou...
Après c’est 5 sup, tranquille, juste un moment un peu chaud où j’ai la désagréable surprise de décoller de la paroi un bloc de la taille d’une valise en montant dessus. Il reste accroché, je décide de le pousser dans le vide (personne en dessous, on a fait une traversée vers la droite, et il tombe en bas dans un grand fracas). Je raconte ça à Christian au relais qui me dit en substance «oui, j’ai entendu, mais comme il n’y a pas eu de cri et que la corde ne s’est pas tendue, je me suis dit que c’était bon».
Arrive ensuite le « crux» de la voie, 2 longueurs, 6b puis 6b+, et c’est là que je regrette amèrement de ne pas avoir été plus curieux: ce ne sont pas 2 petit pas de tire-clou comme je le pensais, mais 2 vraies longueurs de vrai 6b, dans un dièdre renversé (sur la photo il est à peu près vertical, c’est après que ça se gâte).
Le dernier dièdre

Je ne sais pas si vous avez remarqué mais les dièdres ont une fâcheuse tendance à n’avoir des prises que d’un seul côté. Celui-ci ne déroge pas à la règle, et il n’y en a pas beaucoup, des prises. S’ensuit une longue bataille (en plus Christian a enchaîné les 2 longueurs car elles sont assez courtes), durant laquelle j’ai tout le loisir de parfaire ma technique d’artif, (lire j’ai tiré sur toutes les dégaines)!

Arrivés en haut on peut admirer le paysage qui nous entoure. La descente nous amène à emprunter un canyon, descente rapide parfois un poil engagée, entrecoupée de ressauts que nous passons en posant de petits rappels sur les arbres.

La descente

Ensuite on fait les sangliers pour rejoindre le chemin de rando.
Bilan en temps: approche 45 minutes, escalade environ 4 heures, descente 2 heures, une belle journée. On monte au camping où on avait prévu de rester, mais le mauvais temps est annoncé, et nous activons le plan B habituel, direction Riglos.

Après dîner au resto du camping de Murillo de Gallego (cf. compte-rendu précédent), Christian me propose d’aller passer la nuit à l’ «abri de la gare». Avertissement aux nouveaux arrivants de la section et aux nouvelles générations de grimpeurs: Christian adore cet endroit, et il fera tout pour vous y emmener bivouaquer ! C’est en fait la salle d’attente de la gare de Riglos, un abri sur le quai assez grand pour coucher à 5-6.


Dimanche 15 juin: Riglos

Photo et topo trouvés sur un blog espagnol : http://www.elplafon.es/w/articulos/rabada-navarro-al-fire-en-riglos/

Ayant dormi sur place, nous attaquons vers 8 heures, la voie est encore à l’ombre et on supporte le coupe vent, lequel est d’ailleurs fort et le restera toute la journée. Au pied de la première longueur, Christian me dit «c’est la plus dure de la voie». Effectivement il y un pas de bloc trop dur pour mes petits doigts, que je passe en mettant le pied dans une sangle.
Le cheminement est compliqué, la voie est «naturelle» et zigzague en recherchant les lignes de faiblesse de l’éperon. Comme on le voit sur le topo, il y a donc une succession de traversées et de passages verticaux ou en diagonale, c’est très paumatoire. D’ailleurs la petite note en haut à droite l’indique, ne pas commettre l’erreur d’y aller sans schéma.
Ce qui m’amène à un autre message à destination des nouveaux arrivants de la section et des nouvelles générations (et des anciennes aussi, pour le coup) : c’est là que prendre un guide comme Christian prend tout son sens, et ce pour 2 raisons:
·         Il connait l’itinéraire (d’accord il n’avait pas le topo, mais on n’était pas sensés venir à Riglos, on devait rester 2 jours à Anso). Il m’a juste dit à un relais: « bon sur cette longueur là tu vas peut-être m’entendre gueuler, parce que je me perd tout le temps». Mais il ne s’est jamais perdu.
·         Il gère le tirage de main de maître, et dans une voie comme celle là, c’est essentiel. J’ai eu droit à une démonstration magistrale, car pour gérer les changements de direction dus aux zigzags, il construisait un réseau de cordes que n’aurait pas renié une dentellière, une maille à droite, une maille à gauche un renvoi par ci, une grande sangle par là, du grand art.
Après il n’est pour rien dans le fait que les traversées sont peu voire pas protégées, et au bout d’un moment ça use (je hais les traversée…)

Les traversées, photos du blog

La dernière (photo de droite) avait un point à l’entrée et l’autre 20m plus loin, était gazeuse à souhait, et enchaînait sur un (court) passage en 6b. Ça m’a achevé et je suis arrivé au relais un poil liquéfié…Jusqu’à ce moment de la voie je pensais que Rabada et Navarro en avaient une grosse paire (pardon pour les oreilles féminines) mais là j’en étais sûr, c’étaient des malades!!
Restaient 2 longueurs, 6a puis 5 (ou 6a+ puis 5 sup selon les topos), verticales, avec un caillou d’enfer, pas les patates arrondies de certains secteurs mais de petits blocs de calcaire bien sculpté, avec un super grip, qui m’ont réconcilié avec Riglos.

Bilan en temps : approche 10 minutes, à peu près 6 heures d’escalade, puisque avec la descente on était devant la cervoise à 15 heures au bar. Une autre belle journée, retour à Pau à 20 heures après un super weekend de grimpe.

Sortie Riglos Pena Rueba 29-31 mai 2014 

La sortie telle que proposée par Jocelyne pour ce week-end de l’Ascension devait combiner le festival montagne d’Ax les Thermes et la grimpe en Ariège. Au vu des mauvaises prévisions météo de ce côté ci des Pyrénées, le plan B a été activé, et nous nous sommes donc retrouvés à Riglos, pour 3 jours de grimpe que nous espérions ensoleillée. Ça a été le cas, sauf le dimanche, comme vous lirez plus loin.
Jocelyne, Philippe, Bernard, Pierre, Daniel composaient l‘équipe, et Marion nous rejoindra le dimanche.
Plutôt que le massif de Riglos qui vu le temps en France s’annonçait fréquenté (et que nous pensions peut-être un peu dur pour nos petits bras…) nous avons choisi le secteur de la Pena Rueba, ce qui permet une grimpe plus abordable.


Jeudi 29 mai. Voie Sendero limite. 300m, 12 longueurs, V+ max. (voie 13 ci-dessous)


A notre arrivée jeudi en fin de matinée, nous optons pour cette voie, que j’ai grimpée fin avril avec Christian et la famille Gaucher (Eric et son fils Jean). Les cordées sont formées: Jocelyne et Daniel, Bernard avec Pierre et Philippe.
Préparation des cordées

Bernard attaque

Les premières longeurs grimpent gentiment

Après ça se redresse un peu

Le boys band au sommet

Jocelyne et Daniel dans la descente

La grimpe est homogène, jamais trop dure, une belle voie pour débuter le séjour. Après la descente par la via ferrata, on s’installe au camping de Murillo de Gallego, l’Armalygal. Les emplacements sont tracés au milieu des oliviers, le cadre est superbe, au bord de la rivière, avec une vue imprenable sur les Mallos de Riglos de l’autre côté de la vallée. L’accueil est chaleureux et tout le monde parle français. Leur site web : http://www.armalygal-camping.com/?lang=fr

Vendredi 30 mai. Voie Espolon del Gallego, 250m, V+, 9 longueurs (voie 31 ci-dessous).

Le lendemain nous choisissons d’aller tester la face est de la Pena Rueba, avec cet éperon qui comme le dit le topo est «élégant et de difficulté constante», avec 3 longueurs en IV, 4 longueurs en V et  2 en V+. Malheureusement le vent se lève en arrivant près du sommet, ce qui nous oblige à terminer la dernière longueur quasiment à 4 pattes.

Les  cordées dans la voie

Pierre et Bernard au relais

Superbe vue sur les Mallos de Riglos

La troupe à la descente

En arrivant au camping nous retrouvons Marion, qui va grimper avec nous le samedi.

Samedi 31 mai. Voie Santi Sagaste. 240m, 6a,  9 longueurs (voie 21 ci-dessous)

Forts de l’expérience ventée de la veille, nous décidons de retourner sur la face sud, qui est abritée du vent.
Bernard et Marion partent pout une voie semi équipée, histoire de poser quelques friends et coinceurs. Le reste de la bande opte pour la voie Santi Sagaste.
 Le 6a est concentré au départ  sur 4-5 points rapprochés, et  un arbre salvateur permet d’aller mousquetonner le 1er point). Il faut quand même s’employer pour franchir ce premier mur.
L’escalade dans les longueurs de V+ est soutenue, il faut se battre pour passer les panzas, et on trouve les points bien éloignés.
Quand Jocelyne arrive en bas de la dernière longueur difficile, le rideau de pluie et de grêle que nous voyons plus à l’est se rapproche et finit par nous arroser copieusement. On fait le petit train pour ramener tout le monde au relais où se trouve Jocelyne. Heureusement le mur est vertical, sans panzas et il y a de bonnes prises, et l’adhérence sous la pluie est surprenante dans le bon sens du terme. Tout le monde se retrouve trempé et frigorifié. Il nous reste 2 longueurs de III et nous rattrapons la via ferrata pour descendre, le soleil revient et nous permet de nous sécher et nous réchauffer. En descendant la via ferrata, nous croisons Bernard qui était remonté pour voir ou nous en étions.
Après un dernier diner au camping, on reprend la route pour une arrivée tardive à Pau, avec comme d’habitude la pluie dès qu’on sort du tunnel du Somport.


Marion

Ah cette mode des selfies!

Philippe et Pierre

Jocelyne et Daniel

Vous avez dit fatigués?

Dernier dîner avec vue sur les Mallos


19 janvier 2014 - Cascade de glace à Riglos

La météo n’étant pas propice à la sortie cascade de glace initialement prévue, Christian nous a proposé comme solution de repli d’aller à Riglos. Au départ ce n’était pas gagné, pluie depuis le départ de Pau, neige avant le Somport, neige après et de nouveau pluie jusqu'à Jaca où l’on s’arrête prendre un café, et miracle, quand on ressort le soleil a percé, et restera avec nous toute la journée.
Christian a choisi la voie «Mosquitos » (parfois aussi orthographiée avec un k). Cette voie figure dans le livre "parois de légende" d Aranud Petit et Stéphanie Bodet, un plan B de luxe donc. 
Mosquitos
 Pour ceux qui connaissent c’est sur le Mallo Visera, juste à droite de la fameuse « Zulu demente ». Pour nous ce sera une version light de Mosquitos, puisque nous allons court-circuiter les 2 dernières longueurs qui sont en 6b. Pour ce qui nous concerne, les cotations varient suivant les topos, mais on va rester dans le 5 sup/6a max, ce qui suffira à notre bonheur.
Comme on est 6, on fait 2 flèches. Première cordée, Christian avec Frédéric et Eric,  2ème cordée Daniel avec Marie et Emilien. La ligne de la voie suit une série de dièdres, en diagonale vers la droite.
Les préparatifs, sous le soleil, moral au beau fixe
 L1, 5 ou 5+, 50m. La première longueur est un bon échauffement, le premier point est un peu loin (pas à 15 mètres comme lu sur certains blogs, à vue de nez 5 mètres), mais on y accède sans problème par une série de terrasses. Un facteur auquel je ne m’attendais pas, c’est que cette voie classique est très patinée, ce qui demande de faire attention en grimpant en tête. D’un autre côté, c’est tellement pofé qu’on n’a pas trop à se demander ou sont les prises.

La première cordée, Eric et Fred dans L1
Marie et Emilen dans L1...

...puis au relais


L2. 5+, 40m. Une très belle longueur dans un dièdre-fissure où il faut naviguer un peu, parfois dans la fissure, parfois en opposition, parfois sur l’arête. Pour moi la longueur la plus physique en tête. 
Daniel dans le dièdre, qui s'apprête à faire la jonction avec Eric
L3, 4. Petite longueur de transition qui arrive sur une terrasse ou l’on fait relais. Notre 2ème flèche y est rattrapée par une cordée d’Espagnols qui attaquent Zulu Demente, qui part tout droit alors que nous continuons en diagonale à droite. Assez moyen pour gérer le relais, avec leur corde qui vous scie les mollets, et celles d’Emilien et Marie qui montent, ça fait beaucoup de brins pour mes petits doigts. Mais comme ils sont sympas et rapides, tout se passe bien au final.

L4. 5+, 40m. Après une petite redescente, très beau dièdre, qualifié par Camp to Camp de « vertical et gazeux », ce qui est une bonne description, mais avec toujours ce qu’il faut, encore une fois en faisant gaffe parce que c’est très patiné.
Daniel dans le dièdre de L4. Là, il est bien haut, le point...

L5 5+ ou 6a selon les topos, un dernier dièdre suivi de LA traversée, à droite sur grosses prises mais bien gazeuse. C’est là que les bras d’Eric l’abandonnèrent, et il lui fallut toute sa persévérance et toute sa force mentale (et un ficélou en guise de pédale) pour venir à bout de ce passage.
Depuis le relais au bout de la traversée, on termine par un petit rappel puis une dernière traversée vers la droite pour rejoindre un couloir que l’on remonte pour retrouver le chemin qui fait le tour du massif et revenir au village.


1er au 3 novembre 2013 - Calanques

L’équipe était constituée de: Jocelyne et Yuchi, les twin brothers de choc Vincent et Christopher, les jeunes premiers Emilien et Florian, les crooners Bernard et Daniel, sans oublier Uska, le chien de Jocelyne, un grimpeur né qui désescalade la tête en bas !
En guest-stars P-X Coste le samedi, et Joël Coqueugniot samedi et dimanche. Joël est un ami de Jocelyne qui fait partie de l’histoire de l’escalade, pas seulement aux Calanques mais dans les Alpes et dans le monde entier. Il est dans Wikipedia, avec des voies comme la première solitaire de la face nord des Drus en 1970…
Départ jeudi soir 30 octobre avec le van de Jocelyne et la voiture de Bernard. Nous coucherons à Avignon. Avant d’y arriver on goute aux délices culinaires de la ville, le kebab de la gare !

Vendredi aux Goudes - Calanque de Calelongue

Vendredi matin une bonne heure de route nous amène à Marseille, on continue vers l’est pour atteindre les Goudes, et notre première destination, la Calanque de Calelongue. Il fait beau, pas trop chaud, on arrive après ½ heure de marche.

Le groupe à l'arivée

Vue sur l'Ile Maire

Bernard dans l'approche

On se répartit sur les voies en fonction des envies. Voici les commentaires des unes et des autres.

  • Voie "la rectiligne", 3 longueurs : 5c, 5c et 4c , faite par  Vincent et Christopher


 Les jumeaux dans la rectiligne, le nom parle de lui même

Commentaire: c'est une très belle voie, pas vraiment donnée avec une escalade hasardeuse due au rocher malheureusement très patiné.

  • Voie « le toit du Garrigou de droite », 3 longueurs : 5b, 5b et 4b. Faite par Vincent et Christopher puis Jocelyne et Daniel.

Jocelyne: C'est une voie très sympa, en trois longueurs (deuxième en jolie traversée et troisième plutôt originale), agréable pour découvrir le rocher du coin. Joli caillou, traversée intéressante sous le surplomb en L2 et vue panoramique très agréable depuis le haut !! Daniel : voie sympa, j’ai fait la 2ème longueur en traversée en tête, ce qui  confirme que ce n’est mon exercice préféré ! Un peu sous cotée pour L3.

Vincent au relais de L1 avant d’attaquer la traversée, et Jocelyne qui attaque le beau rappel de descente

·         Voie  le « S » 4 longueurs, 5c max, faite par Emilien et Florian
Beaucoup d’écailles et une sortie en trav dans du 4 aved de bons relais. La deuxième longueur un peu confuse, plusieurs voies se croisent et quand toutes ne sont pas marquées sur le topo ça peut porter à confusion ;). Sinon c’était bien : varié (dalle, fissure) et bien équipé.
·         All free. 2 longueurs de 6a faite par Emilien et Florian
La première longueur est assez claire, calcaire varié (dalles, gouttes d’eau, petit surplomb). Lé la deuxième longueur est claire dans son cheminement. Des pas en dalle bien techniques, assez engagés et plutôt dur pour ce niveau. Nécessite d’être bien à l’aise dans le 6a dalle (pas forcément mon cas…). Mais dans l’ensemble belle voie.

Émilien dans la dalle.

Le Cap Canaille à l'horizon

L'Ile de Jarre

Rocher des Goudes, face sud, La Fenêtre. Faite par Yuchi et Bernard

Petite voie en 4b, on entre dans une mythique fenêtre et on en sort par une cheminée verticale. fantastique d'après Yuchi, la vue est vraiment magnifique une fois au sommet de la cheminée.

Yuchi, qui rentre par la fenêtre, et sort par la cheminée.

L’arête de sortie

Après cette première journée bien remplie, on se dirige vers le parking. 

Bernard (la petite silhouette à gauche) dans le remake de «I am a poor lonesome climber, a long long way from home»

Mais il reste encore un peu de jour, mis à profit par le reste des troupes pour  faire un petit plongeon.

Tous à l’eau


Sauf Daniel qui la trouve un peu froide et garde Uska, qui lui s’est baigné

Après cet intermède rafraîchissant, retour au parking et en route pour le camping de Ceyreste, au nord de la Ciotat, où des bungalows ont été réservés. Le seul souci c’est que l’accueil ferme à 20 heures et que les retours de plages/calanques des Marseillais causent de copieux ralentissements, et l’heure tourne. Finalement on y sera à 19 h 30.


Samedi - Calanque d'En Vau

Le samedi Joël nous retrouve et nous amène à la calanque d’En Vau.

Les voies faites ce jour là:
·         Moitié – moitié  (5b, 5c) faite par Jocelyne et Joël, Vincent et Christopher
Très belle voie, des points espacés dans la première longueur avec un 5b plutôt surprenant et un peu de frisson à 7m du point précédent!  Deuxième longueur magnifique sur grosses prises, avec notamment une sortie de surplomb en dülfer très bien protégée. Voie orientée Nord donc à l’ombre, sauf à la sortie sur la crête où le point de vue sur la calanque d’en Vau est très joli !

·         Le Couloir de la Sirène, 5c max, faite par Yuchi et Bernard
Le bas peu équipé et végétal, le reste entre dièdre peu commode puis arête PD avec belle vue. Descente par le deuxième couloir sur la droite, on n'ose pas y aller puis après quelques pas guère engageants de désescalade.


·         L’intégrale du pouce. 4 longueurs, 6a 6a 5a+ 5b. Faite par Emilien, Florian et Daniel
Voie historique ouverte par Henri Joubard et Gaston Rebuffat en 1939
Quand on arrive à ce qu’on croit être le pied d’une voie indiquée comme toute équipée et que la seule chose qu’on voit c’est un vieux piton à 5 mètres de haut, on s’interroge. C'est une voie un peu difficile avec des points espacés, les friends seraient utiles. Dans toutes les longueurs, cheminement pas évident. Difficulté inhomogène : première moitié soutenue dans ce niveau (ça pique au départ) et deuxième plus soft (pour peu qu’on suive le bon cheminement…). La fin est originale mais pas claire et peut être vraiment engagée suivant l’option choisie pour faire le pas de la dernière longueur: un enjambement plus compliqué que celui de la sud-est de l’Ossau. Voie quand même intéressante et originale, surtout pour le passage sur le pouce.


La voie


Comme dit Florian, ça pique les doigts!


Un piton (pré)historique



Florian sous le sommet

Le sommet. C'est une image du net, nous on a préféré enjamber plus bas (là où il y la flèche).
Pour Pierre, qui nous avait retrouvés ce jour là, la journée a été quelque peu frustrante, puisqu’arrivé à la calanque, il s’est aperçu…qu’il avait oublié ses chaussons dans sa voiture. Il a donc fait un aller-retour express (2 heures quand même) et a pu quand même grimper un peu : "Pour moi le bilan est une superbe moulinette de 25 m « d’anthologie », bien patinée à souhait, avec pied sur spit en plus …  Enfin tout n’est pas négatif , maintenant je connais bien le chemin pour me rendre à En Vau ... Et puis quand même çà m’a permis de passer une belle journée ensoleillée avec une équipe de grimpeurs sympas …. "

Dimanche Cap Canaille secteur cirque du 14 juillet.

Dimanche matin l’indécision règne au moment du petit dej. On va où ? Du dur ? Du facile ? Des grandes voies ? Du calcaire ou le grès du Cap Canaille ? Il faut aussi tenir compte du fait qu’il faut rentrer ensuite, donc petite marche d’approche si possible. Christopher regarde le topo et propose de faire des couennes au secteur du cirque du 14 juillet, au cap Canaille. C’est à 10 minutes du parking, en contrebas du sémaphore posé sur le cap. 
Pendant que nous nous échinerons sur du calcaire pugnace à prises parfois fugaces, Jocelyne et Joël feront une grande voie en contrebas :
·         Grande voie pour Jocelyne et Joël « Le mou qui trouille » (no comment) – 4 longueurs – 6b+ (6a obl)
Descente en 3 rappels – superbe ambiance, très jolie voie aérienne, bien équipée, dernière longueurs téniouse.

La classe!
Sur le coup de 16h on replie à regret et on se met en route, avec un passage par la gare de la Ciotat pour déposer Christopher qui doit rentrer à Draguignan, et arrivée du reste des troupes à Pau à 23h30.

L'équipe dans les couennes



13 octobre 2013 Formigal - Foratata. Voie Valle de Tena

En cette belle journée d’automne nous sommes partis faire la voie Valle de Tena, sur le Pena Foratata avec Daniel. Sur le topo c’est 8 longueurs de 5 sup avec un pas de 6a+ dans l’avant dernière.  Elle est très bien décrite sur un blog (en Espagnol) :
Le topo indique 12 dégaines, on peut en prévoir un peu plus, et des longues ou des sangles car il y des changements de direction qui peuvent causer du tirage.
Laurent et Daniel l’avaient fait fin Aout avec Christian, un jour d’Ossau impraticable. L’aventure commence à l’auberge « la caverne » des eaux-chaudes. Hôtel restaurant tout à fait recommandable. On se gare à 11h, oui le petit déjeuner de 8h était fort bon merci. L’accès se fait en 45 min de marche depuis le haut de Formigal. Au parking on franchit une barrière pour suivre le chemin dans un pré, jusqu’à un petit col. Ensuite on prend une crête sur la gauche. La voie se trouve un peu en contrebas, elle est indiquée par les lettres VT (pour Valle de Tena) gravées dans la roche. Elle commence sur des dalles visibles à la droite de trois dièdres successifs.


La voie est au soleil dès le matin et jusqu'à 16h en cette saison. Je pars en tête, Daniel fera les longueurs paires.  La première longueur est une sorte de dalle avec des bacs, rien de très compliqué. La seconde réchauffe un peu. C’est dans la troisième que l’on commence à trouver des pas de 5 sup, avec des cannelures qui ne se laissent attraper que si on s’y prend bien et un peu d’adhérence. Le départ de la quatrième est une fissure. Daniel en profite  pour faire étalage de tout son talent « made in USA », à base de coincements de pied, et il dit que ça fait mal ! Ca se verticalise ensuite jusqu’au pied de la 7ième longueur, le relais se trouve sur une petite arête. On est alors au pied d’un dièdre fissure, avec un pas de 6a pas donné quand on aime le 5. C’est trop étroit pour faire de la renfougne, trop large pour les coincements et l’ouverture du dièdre rend l’adhérence peu confortable. Rassurez-vous ca passe très bien en artif si on ne veut pas traîner. Ensuite une autre fissure dans laquelle Daniel se glisse, une petite longueur de 3, qui s’enchaine avec une corde de 60m et c’est le sommet. La descente se fait en partant sur la gauche (quand on regarde la falaise d’en bas), par un chemin cairné un peu escarpé qui longe la falaise puis retrouve la crête empruntée à l’approche. On est de retour à la voiture vers 17h30. C’est une belle voie, qui sent un peu la montagne. A faire avec des gens à l’aise dans le 5 (on peut prévoir quelques sangles pour passer éventuellement le passage dur en A0, sinon la voie est bien protégée et équipée en spits de 8 avec des anneaux de cordelettes et quelques pitons).


2 photos de la sortie où Laurent et Daniel on fait cette voie avec Christian. Sur la 1ère, Christian vient de sortir de la partie raide de L7 et fait une belle démonstration d’escalade de fissure en appui sur l’extérieur. Facile à dire, moins facile à faire, il n’y a pas grand-chose pour les pieds

Sur la 2ème, Laurent est dans la fissure du début de L8, il va s’engager dans un passage étroit où il vaut mieux être svelte. D’un autre côté, il suffit de gonfler un peu les poumons et ça tient tout seul.



Emilien

12 octobre 2013 Pène d’Udapet

Le RDV est fixé à 6h30 au pont d'Oly. Je récupère Emilien et Vincent en centre ville, et on retrouve Christian et Frédéric au parking. On passe prendre Pierre chez lui, il nous offre le café, et c'est parti. Arrêt à Oloron pour prendre du pain et c'est reparti, optimistes pour la météo, ça devrait être sec mais il ne fait pas chaud. Direction Borce, puis quelques km de piste forestière et on se gare au pied du sentier. Au départ l'idée était de faire "le flamenco des ours" mais Christian propose plutôt la croisière des Schtroumpfs, un poil moins dure (TD inf, 350m). Du coup on fera trois cordées, Frédéric avec Christian, Vincent et Pierre, Emilien et moi.
 
Le Pène depuis le début de l'approche

A 8h38 retentit le célèbre "bon, on y va?" de Christian, et on attaque la marche d'approche dans les bois puis les pierres. C'est un poil rude, viril mais correct. En à peu près 45 minutes on est au pied de la paroi.



Les 2 premières longueurs sont faciles, très bien pour s'échauffer. Ensuite ça se verticalise et on attaque les choses sérieuses, 4 longueurs en 6a suivies d'une en 5 sup. Escalade variée sur du bon rocher, pas mal d'adhérence.




On arrive ensuite sur un replat  avant les 2 dernières longueurs, annoncées 6a+ et 6b. Christian est au relais de la première, Fred grimpe et semble peiner un peu après s'en être brillamment sorti jusque là (ce n'est que sa 2ème grande voie....). J’entends Christian lui dire "il y a une inversée sous le bombé". Oui, eh bien pour être passé ensuite, l'inversée elle ressemblait plus à une fissure avec juste assez de place pour y coincer les ongles (bon, d'accord, un peu les doigts, mais alors vraiment des petits doigts). La dernière longueur était une dalle assez courte, avec une petite traversée sur pas grand chose qu' Émilien négociera avec brio.
Après, descente en 5 ou 6 rappels, et retour à la voiture vers 17h, tout le monde est enchanté par cette super journée. On s'arrête au bar à Accous où on est bientôt rejoints par Marion et Hugo et 2 de leurs amis, qui reviennent d'une sortie spéléo. Émilien et moi laissons tout ce beau monde car nous avons prévu d'aller dormir aux Eaux Chaudes pour faire la voie « Valle de Tena » le lendemain, sur la falaise de la Foratata, au dessus de Formigal. Ceci est une autre histoire dont il nous parlera. Je voudrais juste ajouter, pour ceux qui ne connaissent pas, que l'hôtel restaurant "auberge la caverne", aux Eaux Chaudes vaut qu'on s'y arrête. C’est tenu par un couple sympathique, et nous y avons fort bien mangé.
Daniel

Commentaires

Articles les plus consultés