L'Ossau le 31 juillet 2016

Pour cette sortie à l'Ossau, nous sommes 5 à monter au refuge de Pombie samedi après midi, Loriane, Emilen, Philippe, Daniel et Christian. Avant de monter Christian est chargé d'une mission importante: passer aux ventas du Pourtalet pour acheter des bières, car le refuge frise la rupture de stock! Nous laissons le gros de la commande dans la voiture d'Emilien, quelqu'un les récupérera plus tard, et Christian monte quand même 2 packs de 12 en plus de son matos.
Le parking occupé par un troupeau à notre arrivé. 

Après une montée rondement menée, on arrive vers 19h30, juste pour dîner. Pendant que nous mangeons la mer de nuages se forme dans la vallée. 

Le lendemain matin l'Ossau est dans la brume, et on se demande si on va pouvoir grimper. Nous avons choisi la  voie des surplombs, 9 longueurs dans le V max avec un passage en 6a, mais comme le reconnait Christian les cotations à l'Ossau sont sévères, la prudence s'impose.


Le topo de la voie montre bien la problématique: comme l'Ossau n'est pas équipé, trouver l'itinéraire est quelque peu délicat, et c'est peu dire! Le remède: y aller avec Christian qui connait chaque caillou du massif par son prénom :)
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La paroi est encore dans la brume quand nous arrivons au pied.

Le soleil fait rapidement son apparition et découvre les teintes si particulière de l'Ossau, de l'orange et un gris vert dû autant à la roche elle même qu'au lichen qui la recouvre.

Les cordées sont formées de Christian emmenant une flèche composée de Philippe et Daniel, Loriane et Émilien grimperont en réversible. 

La grimpe est intense, aérienne. Il y a deux point clés, ou deux crux (cruxes?) comme on dit maintenant, D'abord la cinquième longueur, composée d'une traversée gazeuse vers la gauche qui enchaîne sur une bascule en aveugle derrière une arrête pour y trouver des pieds. Il y a ensuite une deuxième traversée vers la droite; ça passe bien si on reste très bas plutôt que de chercher à monter; le dernier passage repart à gauche en adhérence sur une dalle inclinée bien lisse. Loriane passera cette longueur en tête avec une ténacité et un moral remarquables. 

Le deuxième crux est L7, un dièdre fissure bien physique. Quand on arrive au pied on voit trois pitons espacés d'un mètre-un mètre cinquante, et on se dit que ça ne va pas être simple. En second on s'en tire pas trop mal avec un peu d'artif. En tête c'est une autre histoire et il faudra toute la détermination et l'explosivité d’Émilien pour en venir à bout.

La brume monte et redescend, réduisant parfois la visibilité et renforçant l'ambiance montagne, même si on entend toujours le cloches des vaches dans la vallée. 

Christian à contre-jour au dessus des nuages.

Arête sur fond de nuage. 

Mais le temps passe et la météo ne s'arrange pas, la brume s'installe. Les prévisions au refuge annonçaient de la pluie en fin d'après midi. Christian décide donc de ne pas enchaîner avec la Super Jolly, ce qui aurait permis de redescendre par la voie des vires. Nous irons donc chercher des rappels un peu à gauche de notre voie. Moi ça me va bien, je ne suis pas un fanatique de la voie des vires!

Philippe arrive en haut de la voie.

Après un casse-croûte au refuge, on redescend tranquillement, contents d'être venus à bout de cette voie exigeante. L'Ossau, ça se mérite!
Daniel

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